Sous la plume de Patricia Llombart Cussac, ambassadrice de l’Union européenne au Maroc, c’est tout un pan des relations euro-marocaines qui se dessine, avec une constante : la confiance. Un mot récurrent, qui revient dans ses discours, ses interviews et ses engagements sur le terrain. Confiance dans les politiques publiques du Royaume, confiance dans ses ambitions, confiance dans sa stabilité, confiance surtout dans son rôle incontournable dans la région euro-méditerranéenne et africaine.
Le partenariat Maroc-Union européenne s’inscrit dans une dynamique exemplaire, renforcée par plus de 50 ans de coopération, mais surtout portée aujourd’hui par une vision commune des défis globaux. L’ambassadrice insiste sur les réalisations concrètes : plus d’un milliard d’euros déjà engagés depuis 2021, dont près de 810 millions directement versés au Trésor marocain, preuve d’une relation fondée sur la transparence et le résultat.
Parmi les projets emblématiques, le Partenariat vert, premier du genre entre l’UE et un pays tiers, illustre la convergence de vues autour des enjeux climatiques, de la transition énergétique et de la croissance durable. D’autres secteurs, comme la protection sociale, l’éducation, les industries culturelles, la mobilité des jeunes ou encore la sécurité et la migration, sont au cœur d’une coopération multidimensionnelle.
Mais au-delà de ces avancées techniques, c’est sur le dossier du Sahara marocain que le discours de la diplomate européenne prend une tournure hautement politique. « Nous comprenons la très haute importance de ce sujet pour le Maroc », affirme-t-elle, avant de réaffirmer que l’Union européenne et ses États membres ne reconnaissent pas la pseudo-« rasd ». Elle rappelle également que les accords de libre-échange agricoles et de pêche intègrent les produits issus des provinces du Sud, reconnaissant ainsi de facto leur appartenance au territoire marocain.
Dans un monde en pleine mutation, Patricia Llombart Cussac voit dans le Maroc un « partenaire fiable et stratégique », capable de porter des solutions communes avec l’Europe face aux défis africains et méditerranéens. La récente visite du ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita à Bruxelles réaffirme cette volonté commune d’approfondir une relation jugée exemplaire.
Derriere les chiffres, les accords et les déclarations, c’est une vision partagée qui se dessine, où le Maroc, guidé par la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est appelé à jouer un rôle de pivot entre les deux rives de la Méditerranée et au-delà, vers l’Afrique.