Au-delà des débats du quotidien, deux causes rassemblent aujourd’hui les Marocains plus que toute autre: la question du Sahara, indissociable de la souveraineté nationale, et la ferveur pour l’équipe des Lions de l’Atlas. En 2025, dans un contexte social où la jeunesse porte des revendications légitimes de justice sociale, d’emploi et d’amélioration des conditions de vie, ces deux repères demeurent des vecteurs majeurs d’unité.
Si la défense de l’intégrité territoriale relève d’abord des institutions, le football, lui, mobilise déjà le pays entier. À l’approche du mois de décembre et du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations organisée au Maroc, l’attente se mue en ambition assumée : viser le sacre continental à domicile. Dans les cafés, en famille et sur les réseaux sociaux, le rêve d’un titre plane sur les conversations , une « union sacrée » que le ballon rond catalyse comme rarement.
Sur le terrain de l’organisation, le royaume veut frapper fort. Les préparatifs s’intensifient dans les stades, les villes hôtes et les dispositifs d’accueil, sécurité, transport et fan-experience. Objectif avoué : offrir la meilleure édition de l’histoire de la CAN, vitrine d’un savoir-faire logistique et d’un sens de l’hospitalité reconnus. Parallèlement, la billetterie bat son plein. Les guichets, physiques et en ligne, enregistrent une forte demande, signe d’un engouement populaire transversal, toutes générations confondues.
Au-delà de la quête sportive, la CAN au Maroc charrie un enjeu symbolique : montrer un pays rassemblé derrière ses couleurs, sûr de sa trajectoire et de ses priorités. Dans l’imaginaire collectif, l’excellence organisationnelle et un parcours victorieux des Lions de l’Atlas seraient la consécration de plusieurs années d’efforts pour hisser le football national au meilleur niveau.
Pays de football indiscutable, le Maroc s’apprête ainsi à vivre au rythme d’un événement fédérateur, porté par une équipe devenue valeur sûre aux yeux du continent et au-delà. Et si la soirée du 18 janvier 2026 devait offrir un deuxième titre continental, après 1976, elle scellerait une parenthèse d’euphorie nationale, prolongeant cette dynamique d’union que le Sahara et le football incarnent, chacun à leur manière.
Par Mounir Ghazali
.