Dans le nord du Maroc, la polémique enfle autour de la stagnation des opérations de démolition des bâtiments et des villas de luxe qui squattent le domaine public maritime. Cette situation a provoqué un véritable émoi parmi les observateurs locaux, qui dénoncent une application sélective de la loi.
L’indignation découle de la découverte, il y a quelques jours, d’une pause soudaine dans les opérations de démolition, en particulier celles concernant les villas érigées directement sur le littoral, le long de la Méditerranée. Ces villas, équipées de structures en béton menant directement à la plage, violent ouvertement les règlements stipulant une distance minimale à respecter par rapport au rivage pour toute construction touristique.
Selon des sources internes, cette mise en suspens des démolitions ne serait que provisoire, le temps de réunir de nouveaux rapports et de coordonner les efforts entre diverses instances gouvernementales et locales, telles que le ministère de l’Équipement et de l’Eau, les forces de sécurité et les autorités judiciaires.
Cependant, certaines sources font état de tentatives visant à retarder les démolitions en semant la confusion devant les comités mixtes. Ces entités influentes prétendent que ces villas de luxe bénéficient de permis de construire valides et se trouvent en dehors du domaine public maritime, malgré le fait que ces constructions soient clairement érigées sur des rochers côtiers, violant ainsi les lois régissant l’utilisation de cet espace.
Les propriétés concernées se trouvent dans différentes zones allant de la Plage Bleue à Tanger à Ghandoûrî, en passant par la zone de Palais Maârif. Outre les villas, des cafés de luxe sont également dans le collimateur des ordres de démolition en raison de leur impact sur les écosystèmes marins, en plus de leurs prix de location exorbitants pendant la saison estivale, offrant aux visiteurs une vue imprenable sur la mer et la possibilité de pêcher depuis leurs fenêtres.
Il est à noter que le ministère de l’Intérieur a reçu récemment des rapports alarmants sur l’occupation du domaine public maritime sur les plages de Tanger et d’autres villes régionales. Des dizaines de cafés de luxe et de bâtiments informels y ont été construits, générant des profits considérables pour leurs propriétaires chaque année, surtout pendant la période de forte affluence touristique, avec, semble-t-il, une application à géométrie variable de la loi.