Le ministre de l’Éducation, Mohammed Berrada, doit se préparer à une montée de tension dans les établissements scolaires après la fin des vacances marquant la clôture du mois sacré de Ramadan, mettant un terme à une période de calme dans un secteur longtemps agité.
En cause, un nouveau bras de fer engagé par les coordinations d’enseignants, réclamant notamment leur intégration dans la fonction publique, ainsi que d’autres revendications structurelles.
La goutte d’eau qui pourrait faire déborder le vase, selon les syndicats, est la récente décision du nouveau ministre de procéder à un renouvellement en profondeur des responsables à la tête des délégations régionales et des académies. Cette mesure fait suite à un audit général réalisé juste après sa nomination, évaluant les compétences et les résultats des directeurs en poste. Ainsi, 16 responsables ont déjà été remplacés, et le secrétaire général du ministère s’est vu notifier la fin de ses fonctions.
Ces décisions soudaines ont semé un certain malaise, nourrissant craintes et panique au sein de l’administration, face à la possibilité d’un vaste mouvement de mises à l’écart d’effectifs jugés désormais non indispensables au bon fonctionnement d’un ministère habitué aux crises à répétition.
Jusqu’à présent, une sorte de « paix des braves » s’était installée avec le nouveau ministre venu du secteur privé, marquant une période d’observation réciproque, où les deux parties se jaugeaient à distance. Mais cette trêve semble toucher à sa fin. Des réunions continues ont lieu entre syndicats et coordinations pour préparer une riposte collective en vue de défendre les acquis professionnels.
Une série de grèves à répétition serait d’ores et déjà en cours de planification, ravivant les souvenirs des années de blocages, dont les élèves du primaire, du collège et du lycée ont été les premières victimes.
Par Jalil Nouri
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