Alors que son pays a toujours suivi l’exemple des autres composantes du Conseil de Coopération du Golfe ayant soutenu le Maroc dans sa défense de son intégrité territoriale, le Sultan d’Oman, Haythem Ben Tarik, a résisté aux pressions d’Alger lors de sa visite dans ce pays, qui n’a pas pu obtenir tous les résultats souhaités.
Aucune allusion dans le communiqué final, mais des accords de coopération et des projets importants en commun ont, en revanche, souligné les bonnes relations entre les deux parties. Ceci est dû à la politique de neutralité suivie par le Sultanat d’Oman qui, il faut le noter, n’a pas prévu d’escale au Maroc, avec lequel il garde également d’excellentes relations, comme démontré par la tenue de la récente réunion de la commission mixte entre les deux pays, présidée côté marocain par Nasser Bourita.
De par son positionnement équilibré entre Rabat et Alger, des observateurs maghrébins et de la région du Golfe avaient supputé très prématurément une éventuelle mission de bons offices de la part du Sultan d’Oman dans le conflit sur le Sahara. Mais officiellement, la question n’a pas été abordée, à sa demande, avec ses interlocuteurs algériens puisque, apparemment, les autres pays du Golfe, appelés à prendre des décisions en commun, ne l’auraient pas mandaté en leur nom pour jouer le rôle de médiateur, préférant laisser l’initiative au Conseil de sécurité de l’ONU.
Sa visite restera donc limitée aux relations bilatérales et à caractère purement économique, pour éviter les questions qui fâchent, d’autant plus que la plupart de ces pays sont alignés sur la position marocaine, alors que certains d’entre eux ont vu leurs relations se dégrader en raison de leur proximité avec le Maroc.
Par Jalil Nouri