Dans la ville de Casablanca, il y a eu de nombreuses critiques de la part de professionnels concernant la continuation du phénomène de « transport illégal » qui agit comme un service de taxi.
Les véhicules utilisés pour ce genre de transport illégal sont souvent des motos à trois roues qui créent des stations illégales dans certaines régions de la ville pour trouver des clients potentiels. Cette pratique est considérée comme une occupation de bien public et pose des risques pour les clients qui utilisent ces véhicules.
Le transport illégal profite également des heures de pointe dans la ville pour transporter des Casablancais vers leurs destinations, en raison de la forte congestion des stations de taxis de grande taille. Un nombre significatif de citoyens vivant à Casablanca travaillent dans des quartiers éloignés du centre-ville où se concentrent les entreprises et les institutions, ce qui rend l’utilisation de ces services de transport illégaux plus attrayante.
Les taximen pointent du doigt le laxisme des autorités et l’absence de volonté de discuter avec les professionnels du secteur.
Mustapha El Kihel, le secrétaire général de la Fédération nationale des professionnels du transport et des taxis, a indiqué que le secteur des taxis est dans une situation critique. Le transport illégal est un grand problème pour tous dans la ville, y compris pour les conducteurs de grands et petits taxis. Selon lui, ces véhicules non autorisés, souvent en mauvais état, contribuent à la guerre des routes dans la ville et causent souvent de nombreux accidents mortels en raison du comportement irresponsable de leurs conducteurs. Le syndicaliste a également déclaré que « la conduite de motos à trois roues est source de préoccupation pour les conducteurs de taxis, car ces véhicules ne sont pas légalement autorisés à transporter des clients, ce qui nécessite l’intervention des autorités publiques pour surveiller les contrevenants et confisquer les motos ». Il a ajouté que « le vide juridique caractérise le transport routier au Maroc, ce qui favorise l’existence de ces pratiques illégales en grand nombre », soulignant que « le sujet mérite une discussion générale et approfondie entre le gouvernement et les professionnels à l’approche de la Journée nationale de la sécurité routière au mois prochain ».