L’affaire avait provoqué une vive indignation dans les milieux judiciaires et sur les réseaux sociaux. Ce lundi soir, le tribunal de première instance de Marrakech a rendu son verdict contre un avocat inscrit au barreau de la ville, condamné à un an et demi de prison ferme pour des faits particulièrement graves.
Comme Actu-Maroc l’avait déjà révélé lors de son arrestation, l’avocat avait été interpellé en état d’ébriété manifeste par les forces de l’ordre dans les rues de Marrakech. Les choses ont rapidement dégénéré lorsqu’il a été conduit au poste. Loin de se calmer, l’homme s’est livré à une série d’insultes et de provocations, ciblant les policiers en service, une institution constitutionnelle, mais surtout la religion musulmane, allant jusqu’à proférer des injures à l’encontre de la divinité.
La chambre correctionnelle du tribunal n’a pas hésité à qualifier les actes de « particulièrement graves et attentatoires aux valeurs fondamentales de l’État et de la société », suivant les réquisitions du parquet qui poursuivait l’accusé pour outrage à des fonctionnaires publics dans l’exercice de leurs fonctions, atteinte à une institution constitutionnelle, et offense à la religion musulmane.
Ce jugement vient raviver un débat sensible sur la responsabilité morale et juridique des auxiliaires de justice, appelés à être exemplaires dans leur comportement, même en dehors de leur robe. Il jette également une lumière crue sur les limites de la liberté d’expression lorsque celle-ci franchit les lignes rouges du sacré et de l’institutionnel au Maroc.
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