On en sait désormais un peu plus sur l’affaire du voyeur de Marrakech, qui louait des résidences de luxe selon le modèle Airbnb, où il dissimulait des caméras dans les chambres à coucher et les salles de bains. Ces dispositifs de surveillance illégale ont été découverts par des couples de touristes suisses et américains, après que des proches ont reconnu leurs images intimes sur des sites pornographiques, diffusées à leur insu depuis leurs séjours au Maroc.
L’identité du voyeur, bien que non officiellement révélée, serait celle du fils d’un ancien conseiller royal, issu d’une famille aisée. L’homme tirait un malin plaisir — et des revenus non négligeables — de la revente de ces vidéos clandestines, filmées dans l’intimité de ses nombreux locataires.
Le tribunal de Marrakech l’a condamné à cinq années de prison ferme et 50 000 dirhams d’amende, dans le cadre de la première plainte déposée. Mais ce dossier n’est que le début : plusieurs autres victimes n’ont pas encore porté plainte, par crainte du scandale, ou parce qu’elles ignorent encore avoir été espionnées lors de leur séjour.
Pour rappel, Actu-Maroc a révélé les premiers éléments de cette affaire particulièrement scabreuse, qui risque de laisser des traces profondes sur l’image du tourisme national. Les victimes étrangères ont décidé de lancer une campagne hostile dans leurs pays d’origine, à travers la presse et les réseaux sociaux, appelant à boycotter les destinations touristiques marocaines, Marrakech en tête.
Et ce n’est peut-être que le début : selon plusieurs sources, d’autres affaires similaires pourraient éclater, alimentées par les agissements de ce prédateur d’un nouveau genre, dissimulé derrière les façades luxueuses de ses propriétés.
Par Jalil Nouri