Pour la première fois depuis sa création, l’institution Al Akhawayn traverse une crise sans précédent, largement étalée dans les médias, la place publique et les milieux académiques.
Dans cette école de renom, voisine de l’université du même nom dont elle dépend, le torchon brûle entre la direction — incarnée par un ancien marine américain aux méthodes contestées par une partie des élèves — et les familles de seize d’entre eux, renvoyés pour avoir protesté contre une augmentation jugée abusive des frais d’inscription, la baisse du niveau d’enseignement ainsi que certains comportements indécents attribués à des membres du corps professoral, selon les parents mobilisés aux côtés de leurs enfants. Ces derniers se voient aujourd’hui interdits d’accès à leur établissement secondaire et privés de tout recours pour poursuivre leur scolarité.
Cette affaire fâcheuse a rejailli sur l’image de l’ensemble de l’institution, y compris l’université prestigieuse d’Ifrane, fondée en 1995 par Hassan II, dont la notoriété internationale est reconnue. Depuis près de trois décennies, elle a formé plusieurs générations de cadres occupant aujourd’hui de hautes fonctions dans l’administration et le secteur privé, parmi lesquels de nombreux fils et filles de notables.
Après s’être adressés en vain au ministère de l’Éducation, qui refuse d’intervenir dans la gestion d’une école privée bénéficiant d’un statut particulier, les élèves renvoyés et leurs parents révoltés ont choisi de médiatiser leur différend avec la direction. Ils accusent celle-ci d’avoir dégradé le niveau des études, avec des contenus pédagogiques inappropriés et un corps professoral jugé inadapté à sa mission, loin des standards attendus et de l’image que véhicule l’établissement.
Leur dernier espoir repose désormais sur la convocation en urgence du Conseil d’administration d’Al Akhawayn, avant qu’il ne soit trop tard pour restaurer la confiance et préserver le prestige de cette institution.
Par Jalil Nouri
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Bravo pour votre papier, il faut absolument continuer à faire du bruit sur ce thème, car les premières victimes de cette mascarade sont nos enfants.
Lecole n’est pas privé. Elle est publique
Oui mais Best pas,soumises aux même règles
On n’est pas avancé sur les raisons exactes, il faut mettre des mots sur les choses, et expliquer avec précision les causes des renvois ?
Le marine est peut être dans une logique pédagogique et disciplinaire militaire like , ce qui n’est pas en soi une mauvaise chose, les fils à papa en font des fois un peu trop , ce qui amène la direction à sévir pour injecter un minimum de bonne conduite.
Je suis à l’étranger, en France plus précisément, oū je vis depuis un bon moment, le problème se pose avec autant d’acuité ici également , le niveau chute, l’encadrement est boiteux autant dans l’enseignement public que privé.
Les parents ont le choix d’aller ailleurs.
C’est malheureux de lire et d’entendre cela : une école qui a 30 ans de recul, dirigée par un militaire !!! Un homme qui se prend pour le bon Dieu et qui oublie que ce pays est le nôtre et non le sien. Pire encore, un ministère qui cache sa tête dans le sable comme une autruche. Cela nous met dans une colère immense.
Il faut que ce militaire soit écarté de toute urgence et qu’il ne pose plus jamais ses pieds sales dans le pays des justes.