L’escalade géopolitique au Proche-Orient suscite de vives inquiétudes concernant un éventuel choc pétrolier, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Fatih Birol, directeur de cette agence, a mis en lumière les conséquences potentielles que pourrait avoir la déstabilisation de cette région cruciale pour les exportations pétrolières mondiales. En effet, un tiers des exportations mondiales d’or noir provient du Proche-Orient.
L’incertitude politique actuelle s’est manifestée par une fluctuation notable des prix du carburant. En témoigne la hausse significative du prix du gazole la semaine dernière. Au-delà des États producteurs, Birol met l’accent sur l’importance des voies commerciales dans cette région. En toile de fond, le conflit entre Israël et le Hamas pourrait bien être le catalyseur d’une crise économique mondiale.
Se référant au choc pétrolier de 1973, Birol n’écarte pas la possibilité d’un scénario similaire presque 50 ans après. L’optimisme reste de mise, avec l’espoir qu’une résolution pacifique émerge pour éviter une volatilité du marché pétrolier. Une telle volatilité serait préjudiciable, surtout pour les pays en développement.
Malgré cette atmosphère tendue, les prix du pétrole demeurent incertains, oscillant entre peur d’une escalade et tentatives diplomatiques. Jusqu’à présent, l’approvisionnement n’a connu aucune perturbation majeure. Cependant, suite à l’offensive surprise du Hamas, la fermeture d’un champ gazier israélien a entraîné une hausse significative des prix du pétrole et du gaz.
Le rôle de l’Iran, allié du Hamas, ajoute une dimension supplémentaire à l’inquiétude générale. Tout élargissement du conflit impliquant l’Iran pourrait perturber le flux quotidien de 17 millions de barils de pétrole qui transitent par le détroit d’Ormuz. Si un conflit majeur impliquant l’Iran venait à éclater, cela pourrait provoquer une augmentation sans précédent des prix du pétrole.
Toutefois, la probabilité d’un choc pétrolier similaire à celui de 1973 semble peu probable, compte tenu des dynamiques géopolitiques actuelles. Les marchés, tout en étant vigilants, doivent se préparer à une période de volatilité accrue.