On ne prête qu’aux riches, dit l’adage, et ce sont incontestablement les meilleurs qui viennent de réussir dans les compétitions africaines de football. Ils se nomment FAR et Renaissance Berkane, deux clubs de référence en matière de gestion et d’organisation.
Ce n’est pas le cas du Raja, qui a laissé des plumes faute de bonne préparation mentale et d’une étude prospective sérieuse pour aller chercher un titre continental qui lui manque cruellement depuis de nombreuses années. Le club devra en tirer les conséquences.
Les conséquences immédiates, tout d’abord, car cette élimination de la Champions League va laisser des traces jusqu’à la fin de la saison et aura des répercussions, y compris en Botola et en Coupe du Trône, où les Verts risquent de faire pâle figure.
Le moral des joueurs est au plus bas, avec des prestations décevantes à répétition pour les supporters, des salaires et des primes qui tardent à être versés, une direction vacillante sur le point de rendre le tablier, et un public remonté à bloc contre l’absence totale de visibilité et d’un éventuel dirigeant providentiel qui pourrait venir sauver le navire. Avec un endettement abyssal qui ne lui permet ni de recruter un coach de haut niveau ni des joueurs talentueux pour sauver la saison, le Raja donne une piètre image de son présent, indigne de son passé glorieux et de ses belles réalisations.
C’est à croire qu’une malédiction s’est abattue sur le club après son brillant doublé en championnat et en Coupe du Trône l’année dernière, un succès mal géré par un comité directeur brouillon, incapable de transformer cette transition en efficacité managériale.
Par Jalil Nouri