L’affaire d’escroquerie qui a secoué la ville de Tanger continue de faire la une des médias et des tribunaux. Ce mercredi, le juge d’instruction a entamé les premières séances de l’enquête approfondie concernant la présidente du « Groupe Al-Khayr », arrêtée sous l’accusation d’avoir escroqué des centaines de citoyens. Elle est actuellement détenue à la prison locale d’Asilah en attendant le déroulement des procédures judiciaires.
Selon des sources fiables, la présidente du groupe a été confrontée à la directrice de la même organisation, également emprisonnée. La session, qui a duré plus de cinq heures, a permis d’établir plusieurs points autour des accusations d’escroquerie de grande envergure. Il est prévu que l’enquête se poursuive ce jeudi, avec de nouvelles auditions concernant d’autres accusés dans cette affaire qui a pris une ampleur nationale et internationale.
Les premières plaintes contre la présidente de « Groupe Al-Khayr » ont été déposées il y a plusieurs mois. Plus de 100 citoyens, du Maroc et d’ailleurs, ont affirmé avoir été victimes d’une fraude massive. Ils ont été attirés par des promesses de gains rapides et substantiels, après avoir initialement perçu des profits sur leurs investissements. Convaincus du succès de l’opération, les victimes ont augmenté leurs contributions financières, avant de découvrir qu’il s’agissait d’une escroquerie savamment orchestrée.
Le groupe criminel aurait utilisé une plateforme de discussion sur l’application WhatsApp, sous le nom de « Groupe Al-Khayr », pour convaincre les victimes de la légitimité de leur projet. Cependant, la situation s’est rapidement détériorée lorsque la présidente du groupe a fui au Canada, emportant avec elle des sommes faramineuses, estimées à plus de 4 milliards de dirhams. Cette fuite a provoqué une vague d’indignation parmi les victimes, qui ont immédiatement déposé plainte.
Les autorités judiciaires ont agi rapidement en arrêtant 18 personnes liées à cette affaire, tandis que la présidente du groupe a été interpellée à la gare de Casablanca alors qu’elle tentait de quitter le pays. Depuis, les séances d’instruction se succèdent pour démêler les tenants et aboutissants de cette vaste opération frauduleuse.
Les accusés, dont la présidente et la directrice, seront confrontés aux victimes dans le cadre d’une procédure qui pourrait prendre encore plusieurs mois avant de rendre ses conclusions.
L’affaire continue d’alimenter de nombreuses spéculations, notamment en raison de l’ampleur des sommes impliquées et du nombre de victimes, qui ne cesse de croître. Le déroulement des prochaines séances d’enquête sera donc suivi avec attention par l’opinion publique, qui espère que justice sera rendue dans cette affaire d’escroquerie sans précédent.