L’augmentation continue des prix des produits alimentaires essentiels au Maroc, comme les légumes, fruits, viandes et poissons, devient une préoccupation majeure pour les ménages. À Kénitra, la frustration des consommateurs est palpable, notamment en raison de la flambée des prix de la viande rouge, qui a doublé en seulement sept mois pour atteindre 140 DH le kilogramme. Cette situation pousse de nombreux Marocains à revoir leur consommation, certains se privant complètement de certains produits.
Une mère divorcée, employée dans un hammam, témoigne de l’impact direct de cette inflation sur son budget. Avec des revenus réduits et des prix qui ne cessent de grimper, elle se voit contrainte de restreindre ses dépenses alimentaires, se privant même de certains produits de base. Cette hausse des prix, amplifiée par des facteurs tels que la chaleur affectant l’élevage de volailles, force également les Marocains résidant à l’étranger, venus passer leurs vacances, à repenser leur budget, certains préférant dépenser ailleurs.
Les commerçants, comme Redouane, vendeur de poulet à Kénitra, subissent aussi cette pression. La hausse des prix du poulet réduit ses marges bénéficiaires et impacte son chiffre d’affaires, alors qu’il essaie de maintenir des prix abordables pour ne pas perdre sa clientèle.
Cette situation a également un impact significatif sur les professionnels du secteur des événements, tels que les traiteurs. Un traiteur, spécialisé dans l’organisation de mariages, décrit ainsi la difficulté de respecter les contrats signés avec ses clients en décembre de l’année dernière et au début de cette année, à une époque où les prix des matières premières étaient bien plus bas. « Aujourd’hui, les coûts d’achat des matières premières ont augmenté de manière significative, ce qui a rendu extrêmement difficile, voire impossible, de maintenir les tarifs convenus initialement sans compromettre la qualité du service et des prestations offertes. Cette situation m’a contraint à travailler à perte pour honorer mes engagements, absorbant une grande partie de ces hausses de prix pour ne pas pénaliser mes clients, » explique-t-il.
Mohamed Essalhi, président de l’Association de protection du consommateur à Rabat, appelle à une intervention gouvernementale urgente. Il préconise l’activation de l’article 4 de la loi 104-12 sur la liberté des prix et de la concurrence pour limiter l’inflation galopante. Essalhi insiste sur l’importance de cette régulation pour rétablir un équilibre sur le marché et protéger les consommateurs contre cette hausse des prix devenue insoutenable.
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Nani
3 mois il y a
Les intermédiaires qui font augmenter les prix
Bovins
Légumes
Poissons etc…
Les intermédiaires qui font augmenter les prix
Bovins
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Poissons etc…