Les 3 grandes fortunes marocaines ne changent pas

Le célèbre classement mondial annuel Forbes des plus grandes fortunes, pays par pays, ne déroge pas à la règle pour 2025 et nous donne le même trio de tête au Maroc. Ce classement ne concerne que les hommes d’affaires, précisons-le.

Les plus riches restent les plus riches, indépendamment de leurs secteurs d’activité.

Le plus fortuné se distingue pour une autre raison : il est à la fois chef du gouvernement et leader du premier parti du pays, jusqu’à nouvel ordre en 2026.

Bien qu’étant sorti de la gestion de son groupe Akwa, dont il demeure toutefois l’actionnaire principal, Aziz Akhannouch peut savourer les performances de son empire, même en son absence. De plus, la même dynamique s’applique à celui de son épouse, Salwa, qui accumule les succès. Malgré des chiffres parfois trompeurs, elle reste leader dans son segment.

Le couple a été sacré, une fois de plus, comme le plus riche du Maroc, avec une fortune estimée à 1,7 milliard de dollars, mais ne se classe toutefois qu’au 15ᵉ rang en Afrique. C’est dire…

En orientant ses investissements vers l’Afrique, Akhannouch vise à combler ce retard et à intégrer le top ten des plus grandes fortunes du continent. Son regard est particulièrement tourné vers la Mauritanie, où le groupe Akwa cible en priorité le secteur énergétique.

Othmane Benjelloun, toujours bon pied bon œil à 93 ans, conserve la deuxième marche du podium avec une fortune évaluée à 1,6 milliard de dollars, le plaçant au 17ᵉ rang des personnalités les plus riches en Afrique, selon Forbes.

Avec son navire amiral, Bank of Africa, Sir Benjelloun continue de voir les étoiles s’aligner, alors que la question de sa succession se pose toujours avec acuité.

Enfin, à la troisième place, Anas Sefrioui, le magnat de l’immobilier, poursuit son expansion dans ce secteur à travers le Maroc et l’Afrique. Il dispose d’un matelas financier de 1 milliard de dollars, tout en diversifiant son groupe avec des acquisitions dans le domaine pharmaceutique. Cette nouvelle orientation a suscité des réactions dans la profession, les médias et sur la toile. La Bourse, elle, continue pourtant de le chouchouter.

Par Jalil Nouri