La vente illégale de médicaments prétendument utilisés pour provoquer des avortements refait surface sur les réseaux sociaux, transformant ces plateformes en marchés virtuels où des produits controversés, souvent illégaux, circulent librement. Cette tendance inquiète les milieux médicaux, juridiques et sociaux, relançant le débat sur la santé publique et la législation en matière d’avortement.
Les spécialistes avertissent des dangers graves liés à l’usage non contrôlé de ces substances. Selon un expert en gynécologie, ces médicaments peuvent entraîner des hémorragies sévères et des infections mettant en péril la vie des femmes. De telles pratiques hors cadre médical représentent une menace importante pour la santé publique.
La prolifération des activités illégales ou moralement discutables sur les réseaux sociaux illustre un flou préoccupant dans leur régulation. Ces plateformes, devenues des vitrines pour toutes sortes de pratiques interdites, offrent un anonymat et une visibilité immédiate qui encouragent les comportements irresponsables. Parmi ces exemples, une jeune femme de Casablanca a récemment fait parler d’elle en annonçant sur TikTok qu’elle propose de raser les parties intimes des hommes. Avec une communication décomplexée, elle invite simplement à prendre rendez-vous, défiant ouvertement les normes sociales et légales. Cette anecdote met en lumière la manière dont certains exploitent l’absence de contrôle sur ces espaces virtuels, renforçant la nécessité d’une vigilance accrue pour prévenir de tels débordements et protéger les usagers des dérives qu’ils peuvent engendrer.
Sur le plan légal, les autorités rappellent que la vente et l’utilisation de médicaments pour l’avortement sont strictement interdites au Maroc. Certains médicaments détournés de leur usage initial, parfois importés illégalement, seraient à l’origine de ces pratiques dangereuses. Les pharmaciens soulignent qu’aucun médicament spécifiquement dédié à l’avortement n’est autorisé sur le marché marocain.
Face à cette situation, des voix appellent à une réforme législative permettant un encadrement strict de l’avortement pour protéger la santé des citoyennes, tout en renforçant le contrôle sur la distribution des médicaments sensibles.
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