Réunis en assemblée à Tanger le 26 octobre, les membres de l’Ordre des avocats du Maroc ont pris une décision historique : suspendre l’exercice de leurs fonctions de défense à partir du 1er novembre, et ce, pour une durée indéterminée. Ce mouvement unanime traduit une rupture profonde entre les avocats et les autorités publiques, exacerbant les tensions déjà présentes autour des réformes du secteur juridique.
Les avocats marocains dénoncent ce qu’ils qualifient d’« indifférence » des autorités face aux enjeux et à la crise que traverse le secteur de la justice au Maroc. Ils critiquent une approche unilatérale et l’imposition de mesures qu’ils jugent inadéquates pour répondre aux défis structurels auxquels est confronté le système judiciaire du pays. Selon eux, ces réformes sont menées sans véritable concertation ni considération pour les problématiques soulevées par les professionnels du droit.
Pour l’Ordre des avocats, le secteur de la justice nécessite une approche collaborative, permettant d’écouter les attentes des avocats et de prendre en compte leurs recommandations. Cette grève, au-delà de la suspension des services juridiques, représente un appel à revoir la manière dont les réformes sont élaborées, afin d’assurer une justice équitable et efficace pour tous.
La situation est d’autant plus préoccupante que cette grève pourrait rapidement entraîner des impacts sur le fonctionnement des tribunaux, compromettant l’accès à la justice pour de nombreux citoyens. Ce bras de fer entre les avocats et les autorités met en lumière les défis de réformes nécessaires mais contestées, et les avocats espèrent que leur mobilisation incitera à une réévaluation des stratégies et des priorités dans ce secteur.
Les prochaines semaines seront décisives pour le dialogue entre les autorités publiques et les avocats, alors que ces derniers restent déterminés à défendre leur vision d’une justice indépendante et au service des citoyens.
Bon courage!
Bonjour,
C’est une raison de plus qui va pousser le ministre de la justice à maintenir ses positions : les justiciables peuvent se défendre sans être à la merci de quiconque.
Les honoraires dépassent fréquemment le montant des droits récupérés et à savoir (obligation de moyen …).
Bon courage.