L’annonce n’a rien de rassurant pour le système bancaire national avec cette éventualité inattendue de la néo banque britannique Revolut, si Bank Al Maghrib, la banque centrale, répond favorablement à sa demande d’opérer sur le marché marocain. La chose reste peu probable au vu de de demandes similaires mais il faut rester prudent et ne jurer de rien tellement le domaine est connu pour être mouvant.
Certes pour l’instant rien n’est acquis puisqu’il s’agit d’une simple visée sur le royaume pour y faire fructifier son business modèle réussi ailleurs et attirer une grande partie de la clientèle locale grâce à une stratégie agressive et une offre inégalable sur le sol marocain. Cette néo banque est réputée et doit sa rapide success-story à sa particularité d’être 100% digitale, de ne pas appliquer des frais de tenue de compte et de proposer des cours de change à taux réel ainsi qu’une mobilité maximale pour viser une large cible jeune et digitalisée éloignée des banques traditionnelles, une niche prometteuse et intarissable laissée encore en friche.
Par ailleurs, l’entité britannique se prévaut de 40 millions de clients à travers le monde et se déclare intéressée par le marché marocain après avoir réussi une première fois son entrée sur le continent avec l’Afrique du Sud pour jeter son dévolu sur le Maroc. Avec une valorisation atteignant les 30 milliards de dollars, Revolut doit son ascension fulgurante grâce à la gratuité de son service de base avec options payantes. Sa recette de conquête de marchés porteurs avec leur jeune population, s’appliquera idéalement au Maroc d’autant plus qu’elle compte s’attaquer frontalement et en deuxième priorité aux transferts des Marocains Résidant à l’Etranger qui frôlent désormais les 120 milliards de dirhams, un défi possible à condition que Bank Al Maghrib ne voit pas d’inconvénient à lui accorder son feu vert.
Par Jalil Nouri










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