La chute du régime de Bachar el-Assad pourrait fragiliser les positions stratégiques de la Russie au Moyen-Orient. Vladimir Poutine, soutien indéfectible de l’ancien président syrien, risque de perdre deux bases militaires d’importance capitale : la base aérienne de Hmeimim, dans la province de Lattaquié, et la base navale de Tartous, sur la Méditerranée. Ces installations jouent un rôle clé dans l’influence géopolitique de la Russie dans la région et au-delà.
Bases stratégiques en jeu
La base navale de Tartous est le seul centre de réparation et d’approvisionnement de la marine russe en Méditerranée. Elle permet également à la Russie de maintenir un accès logistique pour ses opérations militaires en Afrique. La base aérienne de Hmeimim, quant à elle, est un point névralgique pour les interventions militaires russes au Moyen-Orient. La perte de ces bases affaiblirait considérablement le pouvoir de Moscou dans la région.
Instabilité et ambiguïté
Officiellement, le Kremlin assure que la sécurité des bases est garantie. Toutefois, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a admis que la situation reste incertaine et qu’elle dépendra des discussions à venir avec les nouvelles autorités syriennes. Selon l’agence Reuters, des blogueurs de guerre russes, comme Rybar, suivi par plus de 1,3 million d’abonnés sur Telegram, jugent la situation « extrêmement tendue ».
Rybar, proche du ministère russe de la Défense, rapporte que la base aérienne de Hmeimim a été temporairement fermée après la prise de contrôle d’une ville voisine par les rebelles. De plus, des images satellites indiqueraient que plusieurs navires ont été retirés de Tartous. Bien que ces informations restent à confirmer, elles reflètent l’instabilité grandissante autour des bases russes en Syrie.
Conséquences géopolitiques majeures
Une perte des bases militaires en Syrie serait un coup dur pour Vladimir Poutine. Elle limiterait la capacité de la Russie à projeter sa puissance au Moyen-Orient et affaiblirait son influence en Afrique, où Moscou utilise les bases syriennes comme escales stratégiques. Cette situation pourrait également ouvrir la voie à d’autres acteurs régionaux, comme la Turquie ou l’Iran, pour accroître leur influence dans une région déjà marquée par une compétition intense.
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