Selon une étude dont les résultats viennent d’être publiés, la co-organisation par le Maroc de la Coupe du Monde de football 2030 devrait attirer près d’un million de visiteurs et générer des retombées estimées à 12 milliards de dirhams, en cas de qualification en finale.
Déjà, certains critiques estiment que cette moisson reste insuffisante face aux 50 à 60 milliards de dirhams de dépenses prévues, qui obligeront le pays à se serrer la ceinture pendant des années pour rembourser sa dette.
À l’inverse, d’autres observateurs, moins sceptiques et plus confiants dans la perspective à long terme, considèrent que les gains indirects et induits seront bien plus significatifs. Selon eux, la dynamique multisectorielle enclenchée par un tel événement, associée au positionnement géostratégique du Royaume, produira des effets durables, à l’instar de ce qu’a connu le Brésil, comparaison avancée avec prudence mais non sans pertinence.
D’ici à 2030, le débat ne manquera pas de s’enrichir et de s’alimenter par de nouvelles analyses et projections.
À la veille de l’inauguration du Stade Moulay Abdellah de Rabat, dont le Maroc tire déjà une grande fierté, et qui accueillera probablement ce vendredi la sélection nationale dans le cadre de la Coupe du Monde 2026 face au Niger, le pays se projette déjà vers 2030. En tant qu’organisateur désigné, le Royaume bénéficiera d’une visibilité mondiale inédite, portée par la magie du football.
Car, qu’on le veuille ou non, le ballon rond est devenu une industrie planétaire. Et une telle opportunité ne se représentera pas : il vaut donc mieux la saisir pleinement, tant qu’il est encore temps.
Par Jalil Nouri