L’appel royal à éviter de procéder au sacrifice du mouton à l’occasion de l’Aïd El-Kébir aura été largement suivi, avec discipline, par la majorité de la population, qui a adhéré à cette initiative visant à préserver le cheptel, lequel se trouve en état de raréfaction. Si la sécheresse persiste dans les prochaines années et si la crise du cheptel se poursuit, il ne serait ni étonnant ni inutile de réitérer l’expérience pour ce cas de force majeure, sans enfreindre pour autant le devoir de la recommandation religieuse.
En attendant, les citoyens ont unanimement reconnu, sur les réseaux sociaux, que la recommandation royale n’avait, au fait, que du bon, car se dispenser de sacrifier un mouton présentait à leurs yeux, et au final, plus de bons points que d’inconvénients.
Et pour cause, à commencer par le volet de la santé, qui enregistrera moins de cas de maladies après consommation excessive de viande rouge durant la fête, surtout chez les personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques comme le mauvais cholestérol, la tension artérielle et toutes les complications des lendemains de fête.
Viennent ensuite les économies réalisées sur les dépenses habituelles liées à l’achat des bêtes, ainsi que tous les autres frais importants qui mettent à mal les bourses.
Les bilans des accidents de la circulation, ceux de l’usage des ustensiles pour le sacrifice, ainsi que ceux des feux de barbecues improvisés dans les rues, seront en nette baisse, tout comme ceux liés au non-respect de l’environnement par l’accumulation incontrôlée de déchets de toutes sortes.
Enfin, il sera épargné aux visiteurs étrangers ces images de sang dégoulinant dans les rues et sur les artères.
Les visiteurs nationaux auront, pour leur part, boosté les chiffres du tourisme avec des déplacements massifs vers leurs destinations préférées, ce qui n’est pas le moindre de tous ces bénéfices réalisés cette année, avec une mesure passée comme une lettre à la poste.