Du jamais vu au Maroc, les bijoutiers ont décidé de boycotter, pour une durée indéterminée. l’achat de l’or au risque de mettre leur activité en péril. Tout a commencé à partir du 25 septembre dernier, quand le prix de l’or s’est affolé pour atteindre et dépasser les 750 dirham le gramme, en rejoignant et en s’installant dans cette spirale inflationniste, cette flambée du prix de l’or a déstabilisé le circuit des bijoutiers qui n’accordent aucune justification à cette hausse à la fois surprenante et persistante pour décider l’arrêt de leurs achats auprès des distributeurs jusqu’à nouvel ordre. Conséquence pour un grand nombre d’entre eux, baisser le rideau et attendre de meilleurs jours.
Malgré l’amorce timide d’un trend baissier depuis ce jeudi avec une baisse légère mais non convaincante de 70 dirhams le gramme de 18 carats, qui reste le plus prisé parmi les clients, cette ambiance morose ne pousse pas les bijoutiers interrogés à envisager un repli du marché. Les enjeux restent très importants d’autant plus que le prix de l’or suit la même courbe sur les marchés internationaux, créant ainsi de vives inquiétudes sur fond de crise économique mondiale. Le Maroc n’était pas à l’abri de telles secousses.
Avec de tels taux, les bijoutiers craignent de ne plus trouver de clients pour acheter aussi cher ni pour vendre à moindre prix, ce qui les condamne à des fermetures perlées, comme travailler que les fins de semaine au rabais et sans conviction aucune.
La loi du marché et celle de l’offre et la demande ne permettent pas aux professionnels d’envisager des aides étatiques pour combler le manque à gagner, reste à attendre une issue-miracle en raison du fort attachement des marocaines avec le métal précieux qui pourrait donner de la résilience au secteur.
Par Jalil Nouri