À un an du départ de l’actuel exécutif, il serait illusoire de croire qu’il parviendra à résoudre toutes les difficultés pour lesquelles il avait promis des solutions lors de son arrivée au pouvoir, il y a quatre ans, et dont les Marocains n’ont malheureusement pas vu l’issue.
S’il faut lui reconnaître certaines avancées notables dans des chantiers précis, son action reste insuffisante, voire impuissante, face à des problématiques majeures comme le chômage, la santé, l’éducation ou encore la lutte contre la hausse excessive du coût de la vie et, par ricochet, la dégradation du pouvoir d’achat des citoyens.
Aura-t-il, dans un an, suffisamment de résultats pour oser affronter l’électorat ? La question reste posée. Difficile, voire impossible à croire, tant le gouvernement Akhannouch, souvent sur la défensive, continue de brandir ses propres chiffres que beaucoup jugent contestables. À ce rythme, il est presque certain qu’un grand nombre de chantiers resteront inachevés ou surestimés.
Même en cas de volonté de procéder à un ultime remaniement ministériel, le chef du gouvernement se heurterait à la résistance de ses partenaires de coalition, l’empêchant de donner un nouveau souffle à son équipe. Il devra donc se contenter de gérer les affaires courantes, avec une marge de manœuvre de plus en plus réduite.
Le temps qui lui reste semble insuffisant pour accélérer la cadence et tenter de sauver son bilan par quelques mesures d’urgence et rafistolages. Il y a peu encore, Aziz Akhannouch parlait avec assurance, parfois avec condescendance, de ses réalisations. Mais à l’orée de sa dernière année à la tête de l’exécutif, le ton change : il mise désormais sur des promesses préélectorales, convaincu de sa reconduction. Libre à lui et à son parti d’y croire.
Par Jalil Nouri