Dans un contexte éducatif tendu, une nouvelle encourageante émerge pour les parents d’élèves au Maroc. Deux coordinations nationales du secteur de l’enseignement, la Coordination unifiée de l’enseignement et des cadres de soutien et la Coordination unifiée du secondaire qualifiant, ont annoncé la suspension de toutes les formes de protestation. Cette décision marque un tournant dans la crise qui affecte le secteur depuis près de trois mois.
La Coordination nationale du secteur de l’éducation, la plus importante en termes de membres, n’a pas encore pris position, mais il est probable qu’elle suivra les autres organisations. Cette évolution pourrait signifier le début d’une résolution de la crise. Ces coordinations ont pris cette décision en réponse aux initiatives des syndicats et du gouvernement, manifestant ainsi leur bonne foi et leur volonté de contribuer positivement à la situation.
La suspension des protestations fait suite à des tensions accrues dues à la suspension temporaire de 400 enseignants par certaines académies régionales de l’éducation, sur instruction du ministère, pour leurs absences répétitives. Cette mesure a provoqué une montée de la grogne parmi les enseignants et les syndicats.
La coordination a mis en garde contre le non-respect des engagements pris pour désamorcer la crise et a appelé le ministère à annuler les suspensions temporaires, restituer les montants retenus sur les salaires des grévistes et à mettre en œuvre un statut unifié répondant aux attentes des enseignants.
La Coordination nationale du secteur de l’éducation, influente et capable de mobilisation, devrait se prononcer prochainement, après une réunion prévue le 12 janvier. Les positions récentes interviennent alors que l’opinion publique s’impatiente face aux protestations qui paralysent le secteur. Le ministère de l’Éducation nationale, pour sa part, a annoncé le recours à des mesures disciplinaires contre tout acte entravant la continuité du service public dans le secteur de l’enseignement.