Lors de son interview sur TF1 et France 2, le président français, Emmanuel Macron, a exprimé sa compréhension de l’émotion ressentie par les forces de l’ordre à la suite des émeutes qui ont secoué le pays. En dépit de son empathie, il a rappelé avec force que personne n’est au-dessus de la loi dans la République, même la police. Cette déclaration faisait suite à des propos controversés de Frédéric Veaux, chef de la Direction générale de la police nationale (DGPN), affirmant qu’un policier « n’a pas sa place en prison ».
M. Macron a souligné la légitimité du travail policier, qu’il a défini comme la protection du cadre républicain et le respect des lois démocratiquement adoptées. Il a souligné l’importance que la police elle-même respecte ces lois et l’état de droit. Répondant aux déclarations de M. Veaux appelant à la libération d’un officier de la brigade anti-criminalité de Marseille actuellement en détention pour violences policières, M. Macron a refusé de commenter, rappelant son rôle de garant des institutions et de l’indépendance de l’autorité judiciaire.
Le Président a également rappelé l’extrême violence à laquelle les policiers ont été confrontés lors des émeutes, avec 900 officiers blessés. Toutefois, quatre policiers ont été mis en examen, l’un d’entre eux placé en détention provisoire, suspectés d’avoir tiré avec un lanceur de balles de défense sur un jeune homme de 21 ans, puis de l’avoir tabassé.
Macron a prôné le retour à l’ordre et à l’autorité, mettant en avant le besoin urgent de responsabiliser et d’accompagner les familles, ainsi que de réinvestir massivement dans la jeunesse. Soulignant l’impératif d’un « ordre public numérique » pour prévenir les débordements, il a épinglé les réseaux sociaux pour leur rôle dans la propagation de la violence.
Le président a également évoqué les difficultés sociales et économiques persistantes dans les banlieues françaises, soulignant l’un des principaux défis auxquels la République doit faire face.