La présidente de l’association de défense des droits des enfants Ne touche pas à mon enfant, Najat Anwar, n’est pas parvenue à retenir sa colère après avoir vu sur les réseaux sociaux les images insoutenables d’une agression violente contre des enfants de la rue à Rabat, et demande plus d’efforts de la part de l’État pour ces oubliés de leurs familles. Le phénomène n’est pas propre à Rabat, car toutes les villes le connaissent.
L’approche de la Coupe d’Afrique des Nations de football, qui démarre le 21 décembre, et plus loin du Mondial 2030, ne semble pas avoir été prise en compte parmi les priorités à gérer bien avant le jour J afin de présenter la meilleure vitrine aux visiteurs étrangers.
Plus encore, la problématique de ces enfants laissés-pour-compte et soumis aux pires agressions et addictions doit être appréhendée dans sa globalité et sous tous les angles, pour ne plus être considérée comme la seule tâche noire à cacher en milieu urbain.
Ayant des droits comme tous leurs concitoyens, ces enfants vivant les premières années de leur existence au milieu des dangers de la rue et de la fréquentation abusive d’adultes délinquants, méritent l’entière protection de l’État, dont c’est la responsabilité morale et constitutionnelle, ainsi que des programmes sociaux effectifs, loin des discours lénifiants, en évaluant le grand retard enregistré dans le domaine de cet abandon.
Avec ou sans événements sportifs importants, ce problème est à prendre à bras-le-corps en se basant sur les expériences réussies dans des pays de divers continents, à niveaux de développement similaire et confrontés à des fléaux identiques. La responsabilité et les conséquences doivent également être partagées par leurs propres familles insouciantes et irresponsables, comme celles qui se montrent indifférentes lors de rencontres avec leur progéniture confiée à la rue ou lorsqu’elles ont de leurs nouvelles. Pour ces drames humains, l’association Ne touche pas à mon enfant et d’autres œuvrant pour la même cause ne peuvent pas tout faire, car ce problème concerne toute la société et les centres de décision en matière sociale.
Par Jalil Nouri










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