Alors que la diplomatie internationale s’active pour parvenir à un règlement définitif mettant fin, après 50 ans, au conflit autour du Sahara, les éléments du mouvement séparatiste du Polisario sont entrés dans un nouveau cycle – le dernier ? – d’incursions dans les provinces sahariennes, à l’extrême sud du pays et aux frontières avec la Mauritanie.
Grâce à la vigilance et à la surveillance efficace des Forces Armées Royales, le convoi de trois véhicules a été rapidement repéré. Une attaque a ainsi été repoussée près de la frontière, non loin du mur de sable érigé par le Maroc, grâce à l’utilisation d’un drone. Cette riposte a permis de déjouer la tentative de miliciens lourdement armés, causant la mort de trois d’entre eux parmi les neuf venus tester la réaction des soldats marocains et éprouver leur système de défense, devenu inattaquable malgré une frontière franchissable.
Plus au sud, dans la région d’Aousserd, l’artillerie marocaine a également repoussé une autre incursion. Trois assaillants ont trouvé la mort sous les tirs précis des Forces Armées Royales, toujours sur le qui-vive, tandis que leurs compagnons prenaient la fuite à bord d’un véhicule tout-terrain de fabrication asiatique.
Ces tentatives d’incursions en territoire marocain apparaissent comme un baroud d’honneur à l’approche de nouvelles mesures internationales appelées à mettre fin au conflit en plaçant Alger face à ses responsabilités. L’inscription prochaine du mouvement séparatiste du Polisario sur la liste américaine des organisations terroristes renforcera cette tendance : tout départ de ses miliciens vers le Maroc serait alors interprété comme une complicité d’Alger, avec le risque de voir l’Algérie elle-même inscrite sur cette liste, une éventualité qu’elle redoute au plus haut point.
Ces gesticulations à la frontière ne sont donc ni plus ni moins que des preuves de faiblesse et de découragement, annonciatrices d’une fin proche de ce mouvement. Celle-ci pourrait survenir dans les prochains mois, avec l’engagement affirmé de l’administration américaine de Donald Trump à rétablir l’ordre dans cette partie de l’Afrique du Nord et à consacrer la reconnaissance des frontières marocaines dans son Sahara
Par Jalil Nouri