Les chefs des partis représentés au gouvernement devaient se retrouver hier soir à Rabat à l’avant-veille de l’ouverture de la nouvelle session du parlement ce vendredi par le roi Mohammed VI. Une telle rencontre, dont on attend le communiqué la sanctionnant, s’imposait avant ce rendez-vous majeur de la rentrée politique pour faire le point sur l’état des lieux et la coordination entre les 3 partis.
Si le RNI vit comme un long fleuve tranquille, les deux autres formations de la coalition, Pam et Istiqlal, ne peuvent pas en dire autant. Les istiqlaliens viennent de compléter difficilement leurs structures décisionnelles avec un nouveau comité exécutif et les pamistes sont toujours confrontés aux secousses d’une crise interne après l’exclusion d’Aboulghali, l’un des membres du trio censé diriger le parti.Les deux autres, Mansouri et Bensaid auront certainement à répondre aux interrogations de leurs partenaires qui, eux, seront représentés par Akhennouch et Talbi Alami pour le Rni alors que Nizar Baraka et Omar Hjira de l’Istiqlal évoqueront les changements intervenus au sein de leur parti.
Outre les défis que le gouvernement aura à affronter das les prochains mois avec des chantiers et des réformes qui ne peuvent plus attendre, les leaders des trois formations reviendront sur la stratégie et la coordination, clés de voûte de cette alliance, avec la question sous-jacente du principe d’un remaniement ministériel toujours d’actualité que l’opinion publique réclame à cor et à cri sur les réseaux sociaux.Le remaniement, on le sait, ne dépende pas de la seule volonté du gouvernement mais d’un signal fort de la part du souverain.
Avec les orientations que contiennent les discours du roi à chaque rentrée parlementaire, les citoyens doivent s’attendre à voir le gouvernement affiner sa méthode de travail et redoubler d’efforts en changeant de braquet. Ce n’est pas trop lui demander par les temps qui courent.
Par Jalil Nouri