Portés par un Khalifa Stadium bouillant à Doha, les Lions de l’Atlas A’ ont validé leur billet pour le dernier carré de la Coupe arabe 2025 en s’imposant (1-0) face à la Syrie, au terme d’une rencontre largement dominée sur le plan du jeu, même si le score est resté étriqué. Buteur à la 78ᵉ minute, Walid Azzaro a libéré tout un groupe qui a, une nouvelle fois, impressionné par sa maîtrise collective et son intensité.
Dès le coup d’envoi, malgré les absences des deux côtés – la Syrie privée de sa star Omar Khreibin, le Maroc encore handicapé par plusieurs blessures – le ton est donné : les hommes de Tarik Sektioui prennent le ballon et imposent leur tempo. Les premières minutes sont syriennes, avec un Mahmoud Al-Mawas très remuant, mais sans réelle occasion franche. Puis la machine marocaine se met en route : enchaînement de passes, projections sur les côtés, et première alerte sérieuse sur une tête d’Amin Zahzouh repoussée par le gardien Hdaya après un centre millimétré de Bolxout.
Le match connaît un premier tournant avec la sortie sur blessure de Tarek Tissoudali, touché à la tête après un choc avec le portier syrien. Remplacé par Walid Azzaro, l’attaque marocaine change de profil mais pas de philosophie : rester haut, presser fort et étouffer la relance adverse. La Syrie croit un instant obtenir un penalty, finalement annulé après recours à la VAR. Les Lions, eux, poursuivent leur travail de sape et rentrent aux vestiaires avec une nette impression de domination, malgré le 0-0.
Au retour des vestiaires, le monologue marocain s’accentue. Azzaro frôle l’ouverture du score, puis Osama Tannane oblige le gardien syrien à une parade décisive sur une frappe lourde. Sektioui joue juste en procédant à une série de changements offensifs (Bentayg, Chouiar, Mahdioui, puis Bougrine), qui redonnent du rythme et de la fraîcheur dans les trente derniers mètres. Le Maroc installe alors un siège quasi permanent autour de la surface syrienne, multipliant centres, frappes et situations dangereuses.
La récompense finit par tomber à la 78ᵉ minute : une frappe de Mounir Chouiar est mal repoussée par Hdaya, et Walid Azzaro, à l’affût, pousse le ballon au fond des filets. Un but de renard qui concrétise enfin la domination totale des Lions de l’Atlas, bien plus présents dans les duels, plus créatifs et mieux organisés tactiquement.
La fin de match est plus hachée, surtout après l’expulsion de Mohamed Moufid dans les derniers instants, laissant le Maroc à dix pour les ultimes minutes. Mais même en infériorité numérique, les Lions gèrent avec sang-froid, ferment les espaces et conservent leur avantage jusqu’au coup de sifflet final. La Syrie tente un baroud d’honneur sans jamais véritablement renverser la dynamique du match, tant la supériorité marocaine dans le jeu aura été flagrante.
En se qualifiant pour les demi-finales, où ils affronteront le vainqueur du duel entre l’Algérie et les Émirats arabes unis, les Lions de l’Atlas confirment leur statut de sérieux prétendants au sacre. Plus qu’une simple victoire, ce succès face à la Syrie aura montré un visage séduisant : un bloc discipliné, un pressing constant, des circuits offensifs bien huilés et un banc capable de faire la différence. De quoi nourrir de grandes ambitions pour la suite de cette Coupe arabe, avec la conviction que ce Maroc-là a les moyens de dominer n’importe quel adversaire sur le continent arabe.
Par Mounir Ghazali










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