En 2023, les nationalités marocaine, vénézuélienne et colombienne ont dominé la liste des acquisitions de la nationalité espagnole par résidence, avec respectivement 45 799, 36 409 et 20 380 naturalisations. Ce chiffre record de 243 481 nouveaux citoyens reflète l’aspiration croissante des migrants à s’intégrer dans la société espagnole.
La modernisation du processus de naturalisation a joué un rôle clé dans cette augmentation. Grâce à l’automatisation des procédures sous l’impulsion du ministère de la Justice, le temps d’attente pour obtenir la nationalité a été considérablement réduit, passant de plusieurs années à quelques mois. Cette réforme a permis de rationaliser et d’accélérer le traitement des dossiers, tout en limitant les erreurs humaines et les fraudes potentielles.
L’Espagne a ainsi connu une évolution significative dans l’attribution de sa nationalité, avec des fluctuations notables depuis 2013. En particulier, les efforts déployés par le gouvernement pour former des employés supplémentaires et automatiser les processus ont contribué à un traitement plus rapide et efficace des demandes, réduisant ainsi le nombre de recours.
Le test CSSE, introduit en 2015, est désormais un passage obligé pour les candidats à la nationalité. Ce test, administré par l’Institut Cervantes, évalue l’intégration des candidats à travers des questions sur la langue, la culture, et les fondements constitutionnels de l’Espagne. Avec un taux de réussite élevé, ce test remplace l’entretien traditionnel avec un juge, rendant l’évaluation de l’intégration plus objective.