De mémoire d’Amazighs, la fête de Yennayer 2975, cette année, n’a jamais été autant célébrée, par autant de Marocains et dans autant de villes et régions à travers tout le territoire. Du Sahara marocain au nord du pays, en passant par le fief du Souss, et durant plusieurs soirées, le nouvel an amazigh a connu une communion sans pareille.
Dans toutes les villes, des scènes ont été montées spécialement pour l’occasion afin d’accueillir des troupes et des artistes, connus ou moins connus, du folklore et des arts propres à cette communauté. De nombreux événements organisés un peu partout ont permis de faire découvrir ces coutumes et traditions aux plus jeunes, en particulier.
Jusqu’aux premières heures du matin, les chants et sons amazighs ont retenti à l’unisson, reprenant ici et là les succès de ce répertoire riche et varié, donnant le tempo aux danseurs, hommes et femmes, habillés de tenues traditionnelles issues de leur culture. Tout cela, malgré un froid glacial qui n’a pas découragé le public, composé de personnes de tous âges.
Pour comprendre cet engouement inédit, il faut rappeler que ce 14 janvier 2025 a été, pour la première fois, une journée de fête nationale chômée et payée. Cette particularité a permis à tous les Marocains d’être informés et de savoir que les festivités se tenaient à proximité de leurs domiciles. Ce succès sans précédent peut s’expliquer ainsi, et l’on peut parier que, désormais, à l’avenir, Yennayer sera fêté avec le même éclat.
Par Jalil Nouri
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