Effectivement, sans vision claire, cohérente et homogène et sans volonté politique concrètement affichée et déclinée, l’univers de l’entreprise et de l’investissement ne peut établir un tableau de bord à moyen et long terme.
Le problème, avec le chef du gouvernement c’est qu’aujourd’hui même s’il entreprend un programme d’envergure concernant l’emploi et les aides sociales directes, si jamais il avait la volonté de concrétiser l’état social avant de la fin de son mandat, il faut croire que tout sera interprété comme un avant- goût des prochaines élections avec l’utilisation sans vergogne, et sans foi ni loi surtout, des moyens de l’état, pour amadouer les électeurs et surtout les jeunes vulnérables et en situation de détresse du fait d’un chômage persistant .
Pour cela, contrairement à la thèse officielle qui consiste pour le chef du gouvernement à faire de l’autosatisfaction mensongère et de mauvaise foi, le bilan de ce dernier n’est pas aussi reluisant qu’il ne le prétend ou qu’il ne voudrait nous le faire croire !
Ainsi, si à chaque loi de finances des cadeaux fiscaux sont distribués ça et là au gré du bon vouloir du chef du gouvernement, pourquoi n’avoir pas imposé à ceux qui bénéficient des largesses du trésor un quota minimum de recrutement de jeunes !?
A ce sujet, si les exportations agricoles , subventionnées tous azimuts par l’État, connaissent un boum sans précédent malgré la persistance de la sécheresse,avec des records chaque trimestre, et une » flambée » vertigineuse du chômage en milieu rural, pourquoi n’avoir pas encadré, favorisé et incité à l’emploi parmi ces filières agricoles soutenues par l’État, à tout bout de champ ! ?
Le secteur touristique est également en ligne de mire car ayant bénéficié de programmes de soutien se chiffrant à des centaines de millions de dh pratiquement à chaque loi de finances, normalement en principe les groupes hôteliers auraient dû être mis à contribution pour la création d’emplois.
Il ne faut pas oublier que depuis le Covid , les chaînes hôtelières avaient mis au chômage des milliers d’employés qui ont touché des indemnités de la CNSS durant deux ou trois mois seulement et qui se sont retrouvés sans rien, dans la précarité du chômage !
On ne construit pas une économie forte avecune société en ruines et le lourd fardeau d’un gouvernement qui dilapide le budget !
Même si la raison de l’entreprise et de l’investissement n’a rien à voir avec la raison de la création d’emplois, il est question ici de la politique de l’État et de stratégies infructueuses et inefficaces de la part du gouvernement.
Absence de volonté politique !?
Et en l’occurrence, ces programmes de soutien et de subventions qui engloutissent des milliards de dirhams s’avèrent contre-productifs sur le front social et sur le plan de la création d’emplois !
On peut conclure en parlant de missions impossibles du gouvernement Akhanouch, mais on ira plus loin en posant une question toute simple : le chef du gouvernement a-t-il vraiment l’intention de lutter contre le chômage en lançant des chantiers pour la création d’emplois !?
Pour le moment, tous les signes et tous les indicateurs semblent contre lui , mais si vous avez du nouveau n’hésitez pas à nous faire signe !
Sinon, les marocains ne méritent -ils pas un meilleur chef de gouvernement, voire un meilleur exécutif ! ?
Hafid Fassi Fihri