Le vendredi 23 août, les fidèles se rendant à la prière hebdomadaire dans les mosquées à travers toute l’Algérie ont été surpris par un prêche inhabituel. Ce discours, loin d’être religieux, portait sur l’élection présidentielle du 7 septembre, un sujet strictement politique. Cette démarche, orchestrée par le ministère des Affaires religieuses, a rappelé des souvenirs douloureux d’une époque où la politique et la religion se mêlaient dangereusement dans les lieux de culte, menant à la guerre civile qui a ensanglanté le pays durant les années 90.
Le retour du discours politique dans les mosquées, pourtant interdit en Algérie depuis des décennies, marque un tournant inquiétant dans la campagne électorale du président-candidat Abdelmadjid Tebboune. Soutenu par les militaires et son administration actuelle, qui lui ont déjà assuré un second mandat, Tebboune semble déterminé à maximiser la participation électorale pour donner une légitimité à un scrutin dont le résultat semble d’ores et déjà scellé.
Cependant, ce grave dérapage n’est qu’une des nombreuses violations flagrantes de la loi électorale imputées à Tebboune. Dès l’annonce de sa candidature, il a enfreint la loi en envoyant des fonctionnaires d’État, dont son directeur de cabinet et le directeur général de la communication, pour déposer son dossier à l’Autorité Nationale Indépendante des Élections (ANIE), une démarche illégale que personne, ni dans les médias ni parmi les candidats concurrents, n’a osé dénoncer.
Le processus de collecte des parrainages, essentiel pour valider une candidature, est également sujet à caution. Avec une collecte suspecte de 300 000 signatures dans 58 wilayas sans aucun signe visible d’une mobilisation massive, les doutes sur la transparence de cette étape cruciale sont légitimes.
Mais les infractions de Tebboune ne s’arrêtent pas là. En dépit de son âge avancé et de ses problèmes de santé bien documentés, il n’a pas fourni le certificat médical requis, comme l’exige l’article 139 de la loi électorale. De plus, l’absence de déclaration de patrimoine dans son dossier constitue une autre violation grave de la loi, pourtant obligatoire pour tous les candidats à la présidence.
Le scandale des 2,4 millions d’euros saisis à l’aéroport Charles de Gaulle, destinés au financement de la campagne électorale de Tebboune, ajoute une dimension criminelle à cette campagne. Cette évasion de capitaux, commise sous le regard silencieux des médias et de l’appareil judiciaire algériens, soulève de sérieuses questions sur l’intégrité du président-candidat et de son entourage.
Alors que Tebboune continue sa campagne, y compris dans les mosquées, il est essentiel de se demander si les dérives actuelles ne risquent pas de replonger le pays dans des heures sombres. Comme le souligne un citoyen algérien, « Tebboune candidat libre, oui… et encore ! Mais pas libre de violer la loi et de faire tout ce que bon lui semble. » Le silence complice des institutions et l’absence de répercussions judiciaires sont autant de signes inquiétants pour l’avenir de la démocratie en Algérie.
En conclusion, alors que la campagne électorale de Tebboune se poursuit, une question demeure : le vendredi de demain verra-t-il une nouvelle fois les mosquées mobilisées pour servir sa propagande politique ? Ce retour en force du discours politique dans les lieux de culte, orchestré par un président-candidat soutenu par l’armée et son administration, témoigne d’une volonté claire de manipuler l’opinion publique pour légitimer un scrutin déjà biaisé.
Tebboune, en quête de justification pour ses ambitions, ne cesse de multiplier les déclarations surprenantes, la plus récente étant son affirmation que l’Algérie, grâce à lui, serait désormais la troisième puissance mondiale. Une assertion qui, comme tant d’autres, semble éloignée de la réalité vécue par les Algériens. Alors que le pays fait face à des défis économiques et sociaux majeurs, ces déclarations grandiloquentes ne font que souligner le décalage croissant entre le pouvoir en place et les préoccupations réelles de la population.
Si on a le toit de sa maison en verre, on ne jette pas des pierres sur le toi des maisons des voisins ..
Chez nous, on interdit les homilies pour la résistance islamique à Gaza et on célèbre les exploits sportifs comme une conquête religieuse…
Balk3ou dlaqchqom…
Oñ ne mélange pas la politique avec la religion.