La levée de boucliers de la part des formations politiques après l’annonce par l’Etat d’accorder des subventions aux jeunes de moins de 35 ans désireux de se présenter aux élections en dehors des partis et à titre indépendant n’a pas tardé à déborder.
A déborder pour ce qu’il considère comme une inconstitutionnalité de cette mesure qui sera débattue prochainement au parlement et probablement amendée ou carrément rejetée, en cas de consensus, sans que l’opposition qui n’est pas en mesure de faire capoter le vote, ne laisse le processus d’adoption menée à terme.
A contrario, les formations de la majorité y adhéreront quoiqu’il risque de leur en coûter s’il arrivait aux jeunes intéressés par la politique, y compris au sein de leurs rangs, de préférer leur indépendance et de se présenter à titre personnel aux prochaines législatives de septembre 2026. Nul doute qu’avec la promesse de couverture jusqu’à 70 % de leurs frais de campagne électorale, ils seront très nombreux à tenter l’expérience à condition que l’électorat y réponde favorablement.
Sentant le danger d’une déperdition de leurs troupes, les formations politiques se trouvent désormais dos au mur et se lèvent comme un seul homme pour crier au coup de poignard dans le dos, à un procédé de décrédibilisation et de marginalisation de la part de l’Etat visant à affaiblir les partis pour « technocratiser » la gestion des affaires du pays, rajeunir les élites des centres de décision,en résumé, se passer des partis dont l’action a été fortement critiquée lors des marches de contestation.
Inutile de préciser que ce débat au parlement sera le plus chaud de cette fin de mandat, parallèlement à celui de la réforme des retraites, ce qui n’augure rien de bon.
Par Jalil Nouri










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