Le paysage juridique marocain connaît des évolutions majeures avec le projet de loi 43.22, actuellement sous la loupe de la Commission de la justice à la Chambre des représentants. Initialement présenté le 12 septembre 2023, ce texte portant sur les peines alternatives s’est enrichi de diverses contributions parlementaires.
Le cœur du débat tourne autour de la redéfinition des crimes éligibles à ces peines. La violence contre les femmes, les agressions ayant entraîné un handicap permanent et les dégradations sur les biens publics sont des exemples de délits qui pourraient être exclus de cette alternative.
Un autre enjeu majeur est la durée du travail d’utilité publique en substitution à l’incarcération. Les avis divergent, allant de 40 à 3.600 heures, démontrant une recherche d’équilibre entre réhabilitation et réparation.
Enfin, des voix s’élèvent pour que les condamnés avant l’adoption de cette loi puissent bénéficier des peines alternatives, marquant une volonté d’inclusion et de justice évolutive.
Ce projet de loi, prometteur, montre une ambition renouvelée pour un système judiciaire marocain plus adapté aux réalités sociales du XXIe siècle.