Des résidents du quartier Hassan à Rabat, déterminés à ne pas céder face à la société « Rabat Parking », ont déposé une plainte devant le tribunal administratif, selon les informations rapportées par « Al Akhbar ». La société est accusée d’utiliser des « sabots », en violation des décisions judiciaires et en entrave à la liberté de circulation garantie par la Constitution. Les habitants de Rabat refusent catégoriquement de payer les frais exigés par la société.
Mohammed El-Ghoulousi, président de l’Association marocaine pour la protection des biens publics, soutient fermement la position des résidents et dénonce l’attitude de la maire de Rabat, Asmaa Rhallalou, du Rassemblement National des Indépendants. Selon lui, la maire méprise les décisions judiciaires, viole la Constitution et la loi, et commet des actes punissables pénalement.
Le tribunal administratif de Rabat a déjà examiné cette affaire et a statué que si le président du conseil municipal dispose des compétences pour assurer la sécurité routière et éliminer les obstacles à la circulation, il n’a pas le droit d’immobiliser les véhicules. Les résidents considèrent que le blocage des véhicules limite leur liberté de circulation, garantie par l’article 24 de la Constitution.
El-Ghoulousi souligne également que l’immobilisation des véhicules et l’imposition de frais pour le retrait du sabot constituent une violation du domaine législatif relevant du Parlement, conformément à l’article 71 de la Constitution. Il estime que percevoir des frais sans base légale équivaut à un crime, puni en vertu de l’article 243 du Code pénal marocain, avec des peines allant de deux à cinq ans. La maire de Rabat commet donc des actes pénalement punissables, ce qui nécessite l’intervention du parquet pour ouvrir une enquête judiciaire sur ces faits criminels et poursuivre les personnes impliquées.
Les habitants de Rabat sont déterminés à faire valoir leurs droits et ne comptent pas céder face à la société « Rabat Parking », refusant de payer le moindre centime pour l’immobilisation injustifiée de leurs véhicules.