Le ministre de la Justice, Abdelatif Wahbi, avocat de profession à l’origine, a tiré les conclusions de sa propre expérience et décidé de changer une situation complexe.
Partant du principe que les tribunaux et les bureaux des bâtonniers sont assaillis par des demandes d’arbitrage dans des dossiers opposant avocats et clients, il a décidé de respecter jusqu’au bout son engagement, pris à son arrivée, de clarifier ces relations et de les réglementer, malgré l’opposition de ses anciens collègues à ses réformes.
Joignant le geste à la parole, il est à remercier pour son initiative avec la loi 66.23, qui mettra fin à l’incompréhension et aux conflits malheureusement trop nombreux depuis toujours, en raison de l’opacité des pratiques et d’une réglementation non respectée ou mal comprise. Cette loi vient mettre fin à la confusion entre les droits et les devoirs de chacun.
Désormais, les relations entre un avocat et son client doivent être clairement définies dans un contrat spécifiant la nature du dossier, la mission de l’avocat et ses honoraires, ainsi que les modalités, le planning de leurs versements et les procédures d’arbitrage.
La question très délicate et souvent conflictuelle de la rémunération des avocats est dorénavant déterminée à l’avance selon une tarification de référence établie par la profession, représentée par les bâtonniers, agréée par le ministère et non remise en cause, car signée conjointement par les deux parties et détaillée noir sur blanc.
Sur un autre point d’achoppement et de conflit, il sera obligatoire de séparer les honoraires et les sommes revenant au client, issues du jugement, dans deux comptes différents, contrairement aux pratiques du passé, qui se trouvent ainsi enterrées.
Par Jalil Nouri
.











Contactez Nous