Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré que les relations entre l’Algérie et l’Espagne étaient toujours tendues, accusant le président Pedro Sanchez d’être à l’origine de cette crise en raison de sa décision de soutenir le plan marocain d’autonomie pour le Sahara.
Dans une interview télévisée vendredi, Tebboune a affirmé qu’il n’y avait « rien de nouveau » dans les relations algéro-espagnoles, qui ont été suspendues il y a près d’un an, et a tenu les dirigeants espagnols pour responsables de cette situation en raison de leur « faux pas » concernant le changement de position sur le Sahara. Le président algérien a déclaré que les relations « ne s’annoncent pas bonnes » et que l’Algérie n’était pas responsable de cette situation.
Tebboune a également salué le renforcement de ses relations avec l’Italie, en particulier dans le domaine de l’énergie, soulignant que l’Algérie était libre de ses relations internationales et économiques et défendait ses intérêts sans nuire à ceux des autres pays. Selon le président algérien, l’Algérie est actuellement le principal fournisseur de gaz de l’Italie, au détriment de l’Espagne, et le troisième de l’Union européenne. Tebboune a insisté sur le fait que le pays était en train de « retrouver son éclat diplomatique grâce à la stabilité et à la solidité de son économie ».
L’Espagne a changé de position sur le Sahara depuis près d’un an. Dans une lettre adressée au roi Mohammed VI et rendue publique par le Maroc le 18 mars, le président Pedro Sanchez a exprimé son soutien au plan marocain d’autonomie, considéré comme « la solution la plus crédible et réaliste » pour régler ce conflit. Le lendemain, l’Algérie a rappelé son ambassadeur à Madrid pour des consultations, avant de suspendre en juin son traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne, gelant les échanges commerciaux avec ce pays à l’exception du gaz.