Le secteur des bijoutiers vit ses plus mauvaises heures et continue de battre de l’aile avec pas moins de 285 fermetures d’unités de production répertoriées à ce jour par le président de la Fédération Nationale des bijoutiers, Driss El Harraz. Depuis le début de cette première crise de ce genre que connait ce secteur, les professionnels atterrés par cette situation, ne voient guère d’issue autre que la communication pour ramener l’or à des taux acceptables et un juste retour à la normale pour mettre fin à l’hystérie collective.
Car il existe désormais une certitude: les bijoutiers n’ont pas réagi à temps pour mener une une vaste campagne de communication de crise afin de mettre fin aux rumeurs et aux fake news. Car, curieusement, tout le mal vient de là et ce sont les réseaux sociaux qui sont pointés du doigt par le secteur, pour être à l’origine de cette crise sans précédent qui a déjà laissé sur le tapis des centaines de bijoutiers.
Ce n’est donc ni le marché de l’or mondial avec une flambée des prix des lingots mais une rumeur colportée par des individus malveillants qui ont fait croire à une pénurie et donc une hausse vertigineuse, créant ainsi un effet boule de neige aux conséquences des plus graves.
Les grandes unités de production avaient été, dans un premier temps, les premières à être accusées d’être à l’origine du marasme.
Ce n’est pas totalement faux, car elles avaient été les premières également à être victimes de la rumeur qui les a poussées à revoir leurs prix à la hausse, créant ainsi un déséquilibre entre l’offre et la demande, pénalisant ainsi l’ensemble des maillons de la chaîne.
Etant un élément important dans la culture et les traditions des marocains,le sujet de la crise de l’or est devenu un thème quotidien autour des repas avec une seule question: que faire de l’or face à cette crise?
Par Jalil Nouri