Sous le slogan « Non à l’exclusion, au mépris et à la marginalisation », des dizaines de retraités marocains ont manifesté ce samedi devant le Parlement à Rabat, dénonçant « la politique de l’oreille sourde » adoptée, selon eux, par le gouvernement face à leurs revendications pour une revalorisation des pensions.
Initiée par la Réseau marocain des organisations de retraités, cette mobilisation a mis en lumière la détérioration des conditions de vie des retraités, particulièrement affectés par l’inflation galopante. Parmi eux, des enseignants retraités, affiliés au collectif syndical des victimes de l’exclusion de l’effet administratif et financier de l’échelle hors-grade, ont exprimé leur refus catégorique de tout relèvement de l’âge légal de départ à la retraite.
« Cette manifestation est un nouveau cri d’alerte pour espérer un écho positif de la part des responsables », a déclaré Mustapha El Bouihi, coordinateur de la Fédération des retraités du Maroc. Il a insisté sur la nécessité d’un véritable dialogue social, assorti de mesures de reddition des comptes, avant toute réforme des caisses de retraite.
Les retraités dénoncent également la perte de confiance envers des institutions accusées de tenir un double discours. Ils appellent le gouvernement à respecter ses engagements, notamment la régularisation des effets rétroactifs administratifs et financiers convenus en 2011, toujours en suspens dans le secteur de l’éducation.
Hassan Maâqoul, enseignant retraité, a souligné l’impossibilité d’élever l’âge de la retraite à 65 ans, particulièrement dans des secteurs éprouvants comme la santé et l’éducation. Une exigence jugée déconnectée de la réalité du terrain.
Face au silence des autorités, la colère des retraités ne semble qu’à ses débuts.
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C’est une honte