Ce mercredi matin, un vent de tristesse et d’indignation a soufflé sur la ville de Salé. La célèbre “Villa Sebouâa”, connue pour son architecture singulière et ses sculptures impressionnantes, a été détruite par les autorités locales, au grand désarroi de nombreux habitants venus assister à la scène avec émotion.
Implantée dans un quartier résidentiel de la ville face à la mer, cette villa hors du commun, ornée de statues de lions, d’aigles et de chevaux, était devenue un point de repère emblématique, voire un site « instagrammable » apprécié par les curieux, les promeneurs et les amateurs d’art populaire. Depuis des années, elle suscitait fascination, admiration, voire fierté chez les Slaouis.
Une décision légale, mais mal vécue
Le motif de la démolition ? Une infraction au code de l’urbanisme, selon les autorités municipales. Le bâtiment ne respecterait pas les normes légales en vigueur, ce qui a conduit à la prise d’un arrêté ordonnant sa destruction.
Mais pour beaucoup, cette application stricte de la loi manque de discernement. Le propriétaire, visiblement affecté, déplore la perte d’une œuvre personnelle, fruit de nombreuses années de passion et de créativité. La villa n’était pas qu’un simple logement : c’était une déclaration artistique, un témoignage visuel de l’imaginaire marocain dans l’espace urbain.
Une démolition qui questionne
Dans les réactions recueillies sur place, plusieurs citoyens n’ont pas caché leur incompréhension, voire leur colère face à ce qu’ils considèrent comme une destruction de l’un des rares symboles atypiques de leur ville. « On laisse passer bien pire ailleurs, pourquoi démolir un lieu qui donnait une âme à notre quartier ? », s’interroge un riverain.
Si la loi a été appliquée, le débat est relancé sur la gestion du patrimoine non officiel dans les villes marocaines : entre régulation et préservation de la mémoire populaire, où placer le curseur ?
Est-ce qu’on peut appeler ça un patrimoine un ensemble de statues sans aucune harmonie c’était juste une curiosité urbanistique sans plus
Que conaissez-vous de l’avis des slaouis?
Detrompez-vous les slaouis sont soulagés de ce desastre architectural .vivement l’ordre.
Mais pourquoi les autorités laissent faire pour démolir après? C est pas légal, Interdisez des le départ et pas qd les gens ont construit.
parce qu’il y a des recours en justice qui prennent des annees…. Ils ont choisi la voie legale contre lui tout simplement. Cela s’appelle la justice.
Vous appeler ça une œuvre d’art. Et qui est-ce que vous connaissez à l’architecture et à la loi ?
Scandaleux. Sûrement une personne qui n’a pas voulu se plier à la corruption locale. Quelle déception.
C’est quand même dommage de laisser faire des choses comme ça et d’intervenir un peu tard alors que le bâtiment s’est inscrit dans la mémoire collective quelle que soit sa valeur. Et justement sa valeur est celle d’un art naïf, spontané et qui sort des normes. C’est du street art en 3D.
Mais il y a des gens qui sont derrière leurs bureaux et qui appliquent les règlements qu’ils ont fait sans discernement.
Perso, je ne connaissais pas. Le gars avait une sacrée imagination. Un peu à l’espagnol, genre la place Isabel 1er à Séville. Ou les façades de temples bouddhistes de la Réunion, tout en hauteur et ornements 🙂 J’aimerais bien savoir à qui elle appartenait..!
Un avocat