Les spéculations ne datent pas d’aujourd’hui, mais la décision des autorités de la région de Mohammedia, proche de Casablanca, de fermer définitivement le souk à la brocante Al Haouzia, très prisé par les amateurs de produits de seconde main, a relancé le débat et une rumeur persistante prévoyant la fermeture de tous les marchés hebdomadaires à ciel ouvert situés dans les périphéries des grandes villes.
Cette décision, non confirmée officiellement, serait imputable à l’organisation par le pays de la Coupe du monde de football 2030 dans ces agglomérations, mais surtout à des considérations liées au manque d’hygiène, à l’anarchie régnante dans ces marchés et à l’informel.
Ces marchés, y compris ceux des produits usagés et de la contrebande, drainent des foules importantes durant le jour de leur tenue, une fois par semaine, et voient des sommes importantes circuler à la barbe et au nez des agents du fisc et des présidents des communes-hôtes.
Les autres marchés, concentrés dans le monde rural et centres d’approvisionnement de cette population en viandes, légumes et fruits ainsi qu’en vêtements traditionnels et produits ménagers, restent également fréquentés, mais génèrent des recettes de moindre niveau.
Ces derniers restent également, pour certains citadins, un rendez-vous pour le dépaysement, les emplettes et les produits du terroir.
En les rasant purement et simplement, c’est un pan des traditions marocaines qui disparaîtrait ; et en les relocalisant dans des espaces modernes, ce serait les conduire à une extinction programmée, loin des charmes de la campagne, de ses couleurs, bruits et odeurs.
La disparition des souks hebdomadaires, chers aux familles marocaines, mérite un vrai débat au Parlement, où siègent des députés du monde rural, avant qu’une telle décision ne soit prise, laquelle viendrait priver de revenus les populations qui en dépendent.
Il reste à espérer que ces rumeurs et spéculations, ainsi que la fermeture du souk d’Al Haouzia, ne soient qu’un tir d’essai pour évaluer les réactions des citoyens avant une généralisation de la mesure d’interdiction, une pilule qui ne serait pas avalée de sitôt.
Par Jalil Nouri
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Le souk le charme des traditions le souk moteur économique et surtout catalyseur SOCIAL
son rôle fédérateur et
reste un mode de Vie
authentique et légitime pour tous les marocains ayant Hérités de ce liant social que beaucoup de pays nous envie
Ce n’est pas un folklore parmi tant d’autres c’est l’identité du Maroc .
Toute la vie rurale est construite autour depuis des décennies c’est là où la société prend naissance….
C’est là où se créer les liens les échanges c’est l’endroit unique et exceptionnel par son rôle social économique et par conséquence politique
Avant l’école il y a le Souk
De plus c’est un attrait majeur et Touristique
Les souks hebdomadaires constituent les poumons du monde rural. Ils existent aussi dans des pays européens beaucoup plus développés que le Maroc, notamment l’Espagne, la France et bien dautres. Ce n’est pas parce que le Maroc organise la coupe du monde qu’on va tout chambouler! Le peuple marocain a des traditions et des mœurs ancestrales dont les souks hebdomadaires en font une partie intégrante. Il est très difficile d’imaginer un Maroc sans ces espaces de rencontres, d’échanges et de communication entre les différentes composantes de la société. Les mutations sociales ne s’opèrent pas du jour au lendemain, mais nécessitent beaucoup d’efforts de sensibilisation et d’études d’impact à travers plusieurs générations. Les responsables doivent faire preuve de beaucoup de prudence et prendre du recul et d’évaluer les risques potentiels avant de s’engager dans une telle aventure.