Faut-il rappeler aux exploitants de commerces de vente de cigarettes que leur activité coûte très cher en matière de soins de santé pour les citoyens et qu’ils sont mal placés pour demander des subventions en raison de la crise qu’ils traversent, malgré la hausse continue des prix des cigarettes ? Les tabagistes ne l’entendent pas de cette oreille et se montrent déterminés à entreprendre des actions dans l’espace public.
Pour la première fois, ces derniers sortent de leur discrétion et envisagent une mobilisation générale afin de faire entendre leurs voix et leurs revendications. À les écouter, leur activité ne leur permet plus de subsister, et le risque de baisser le rideau est bien réel.
La première de leurs revendications concerne la faiblesse des revenus, car les distributeurs des grandes et petites marques ne leur concèdent qu’une marge infime, soit 4,5 %. Pour sortir de ce trou noir, les exploitants de bureaux de tabac réclament une hausse de 2 points de leur marge et une révision à la baisse des taxes et impôts auxquels ils sont soumis.
Cette colère n’est pas nouvelle, mais elle a été amplifiée ces derniers temps par le début d’une vague de fermetures de commerces, bien que le prix des cigarettes ne cesse d’augmenter considérablement à chaque loi de finances en début d’année.
Malgré ces augmentations répétées, les buralistes estiment en chœur qu’elles ne leur profitent pas comme elles le devraient, même si le prix élevé des cigarettes américaines n’a pas dissuadé les fumeurs de s’en approvisionner. Ils se considèrent lésés par ce système.
Convaincus du bien-fondé de leurs revendications, ils demandent aujourd’hui une révision des conditions des circuits de distribution pour pouvoir poursuivre leur activité.
Par Jalil Nouri
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