Difficile de compter le nombre de films actuellement en tournage dans la ville de Casablanca, et la plupart du temps, dans des lieux très fréquentés, sans respect des conditions établies par les autorités dans les autorisations délivrées aux producteurs.
Un exemple marquant a perturbé le centre-ville à une heure de grande circulation en début de semaine, à l’entrée de l’ancienne médina, qui a vu ses accès bloqués par les équipes d’une superproduction américaine disposant de très gros moyens. Cela a fortement perturbé non seulement ce secteur, mais également la circulation en général, avec des paralysies sur tous les axes menant au centre névralgique de Casablanca, malgré la forte mobilisation des agents de la circulation.
Ce non-respect de la mobilité des habitants n’est pas le seul désagrément causé à la population, sans considération pour leur repos et leurs activités. Ailleurs, comme à Bourgogne, près de la mosquée Badr, où se trouve un résident proche des milieux du cinéma agissant comme facilitateur des tournages, les productions télévisées et cinématographiques se succèdent dans un immeuble où un appartement, transformé en studio, est loué à longueur d’année. Cela crée des désagréments majeurs, et surtout la crainte d’accidents pour les enfants, au milieu des projecteurs, des câbles et des camions de groupes électrogènes, sans couverture par les assurances. Au point que nombreux sont ceux qui, aujourd’hui, jugent la situation intenable, d’autant plus qu’ils ne sont pas assurés contre les risques d’incendie et autres.
Si les tournages de films sont réglementés, leur déroulement doit être surveillé de près pour éviter les désagréments qui peuvent survenir, et surtout des accidents graves.