Les images du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, profitant de ses vacances en Sardaigne, dans le sud de l’Italie, au milieu de ses proches — images filmées à son insu, faut-il le rappeler — ont créé un véritable tollé viral sur les réseaux sociaux.
Alors que les séjours de ses ministres se déroulent dans une totale discrétion, parfois à l’étranger, celui d’Akhannouch lui vaut une vague de reproches, notamment celui de sortir de l’argent du pays en devises et de ne pas encourager le tourisme national, au profit de celui de l’Italie. Un choix perçu comme donnant le mauvais exemple, surtout de la part d’un homme déjà critiqué pour sa richesse et son rôle à la tête du pays. Bien qu’intervenant en pleine période estivale, le débat enfle et fait tache d’huile.
Cette courte vidéo, qualifiée par certains de « misérable », a déclenché un véritable lynchage populaire, soupçonné d’être instrumentalisé par ses adversaires politiques en vue des prochaines élections. Dans ses discours préélectoraux, Akhannouch prônait l’austérité, la réduction des dépenses, ainsi que la préférence pour le produit national et le tourisme intérieur. Pour ses concurrents, ces déclarations ne seraient que des formules creuses.
Toutes ces accusations s’inscrivent dans un jeu politique qui, en temps normal, pourrait sembler secondaire. Mais dans un contexte tendu, à une année du scrutin législatif de 2026, les images prennent un poids considérable. Leur exploitation dépasse le seul cadre du chef du gouvernement pour viser d’autres personnalités publiques.
Fait aggravant, relevé par de nombreux internautes : Akhannouch préside une ville touristique parmi les deux plus importantes du pays. À ce titre, estiment-ils, il aurait dû être le premier à y passer ses vacances annuelles, renforçant ainsi l’image et l’attrait de la destination marocaine.
Par Jalil Nouri