La récente visite du Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, au Maroc a ravivé l’attention sur le rôle de médiation joué par l’Espagne entre Rabat et Alger, dans l’objectif de résoudre le conflit autour du Sahara. Cette visite intervient après que l’ONU et les États-Unis ont approuvé l’Espagne en tant que médiateur, dans le but d’adopter une approche pragmatique pour résoudre la crise.
Accueilli chaleureusement par le Roi Mohammed VI, Pedro Sánchez semble être confortablement accepté dans son nouveau rôle de médiateur par le Maroc. Cette évolution survient alors que plusieurs puissances internationales, dont les États-Unis, ont récemment reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara, renforçant ainsi la position diplomatique du royaume.
De son côté, l’Algérie semble garder le silence sur l’initiative espagnole, reportant à plusieurs reprises la visite du ministre espagnol des Affaires étrangères, dans une tentative d’éviter de prendre position sur cette médiation et d’éviter ses responsabilités historiques régionales concernant le Sahara.
Brahim Bellali Essouih, membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes et chercheur sur le dossier du Sahara, estime que l’approche de rapprochement entre l’Espagne et le Maroc vise à renforcer le partenariat stratégique entre les deux pays. Cette approche, axée sur les intérêts communs, est soutenue par l’Espagne qui porte une responsabilité historique et politique dans le conflit saharien. L’Espagne est également un acteur clé au sein du groupe des Amis du Sahara, ce qui en fait une force de proposition, en plus des efforts américains pour parvenir à un règlement pacifique sous l’égide de l’ONU. Tout cela pourrait faire de l’Espagne un médiateur potentiellement efficace avec l’approbation marocaine et l’accord algérien.
Selon Essouih, les signes de rapprochement de l’Algérie sont déjà perceptibles, avec un abandon apparent de l’escalade, comme en témoigne la normalisation des relations après la visite initiale de Sánchez au Maroc. Ces signes laissent entrevoir des avancées, voire des accords sur des questions stratégiques, notamment le dossier du Sahara.
Il souligne également que le récent entretien entre le Premier ministre espagnol et le Roi Mohammed VI renforce l’idée que l’Espagne considère que les circonstances régionales sont mûres pour adopter une solution réaliste et pour débloquer la situation stagnante. En revanche, l’Algérie risque de s’isoler davantage sur le plan régional, comme en témoigne l’annulation de la visite du ministre espagnol des Affaires étrangères à Paris à la dernière minute, signalant un manque de clarté dans la vision du pays sur la nature des partenariats souhaités ou sur le rôle qu’il souhaite jouer tant au niveau régional qu’international.
1 Comment
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Abdellatif
9 mois il y a
Vraiment cette initiative de Sanchez mérite respect et considération. Nous souhaitons la paix entre les deux frères Marocains et Algériens qui seront très bénéfique pour toute l Afrique et le monde entier. Bon courage.
Vraiment cette initiative de Sanchez mérite respect et considération. Nous souhaitons la paix entre les deux frères Marocains et Algériens qui seront très bénéfique pour toute l Afrique et le monde entier. Bon courage.