L’équipe nationale espagnole de football, fraîchement couronnée championne d’Europe 2024 en Allemagne, a fait un retour triomphal à Madrid ce lundi. Les héros de la Roja ont été accueillis au Palais Royal de la Zarzuela, avant de participer à une grande fête populaire dans les rues de la capitale espagnole.
Vêtus de leurs survêtements noirs et chemises blanches, les joueurs et le staff technique sont arrivés en milieu d’après-midi. Ils ont posé fièrement avec le trophée continental, remporté la veille face à l’Angleterre (2-1) au Stade Olympique de Berlin.
Le programme de la journée a débuté par une réception au Palais Royal, où le Roi Felipe VI les a chaleureusement félicités. Les joueurs lui ont offert un maillot dédicacé portant l’inscription « Rois d’Europe ». La famille royale, dont la Reine Letizia en robe rouge et les princesses Leonor et Sofia arborant le maillot national, a partagé ce moment historique avec l’équipe.
Après une rencontre avec le Premier ministre Pedro Sanchez, les champions d’Europe ont entamé un défilé dans les rues de Madrid à bord d’un bus à impériale. Le point culminant de ces célébrations a été la réunion avec des milliers de supporters sur la célèbre Plaza de Cibeles.
Cette victoire, la quatrième de l’histoire de la Roja à l’Euro (après 1964, 2008 et 2012), propulse l’Espagne au sommet du palmarès européen, devançant désormais l’Allemagne.
Madrid has shown out to welcome home their European champions 🚍 pic.twitter.com/iVOnZHyogy
— B/R Football (@brfootball) July 15, 2024
Nico Williams, auteur du but décisif en finale, a exprimé l’émotion de l’équipe: « Pour l’instant, nous ne réalisons pas encore ce que nous avons accompli. De retour en Espagne, nous pourrons vraiment vivre cette expérience avec les fans et ressentir tout l’amour qu’ils nous témoignent. »
L’euphorie s’est propagée dans tout le pays, avec des scènes de liesse à Madrid, Barcelone, Pampelune et Bilbao. Les médias espagnols ont célébré ce succès, la Marca titrant « L’Armada invincible !!! » et saluant ce « quatrième miracle ».
Cette victoire revêt une importance particulière pour l’Espagne, unissant le pays au-delà des clivages régionaux et des tensions politiques. La ministre des Sports, Pilar Alegría, a souligné que cette équipe « représente la diversité de notre pays et de notre société », mettant en avant l’origine diverse de certains joueurs clés comme Lamine Yamal et Nico Williams.
Tout au long du tournoi, l’équipe de Luis de la Fuente a surmonté des défis majeurs, battant des nations de football prestigieuses comme la Croatie, l’Italie (tenante du titre), l’Allemagne, la France et finalement l’Angleterre en finale.
Cette victoire a suscité un élan d’unité nationale, transcendant les divisions régionales et les tensions politiques qui agitent le pays depuis des mois. Comme l’a exprimé Cora Barcella, une supportrice dans la vingtaine : « Être ici aujourd’hui signifie beaucoup pour moi, car je pense qu’ils ont à nouveau rassemblé le pays, et c’est vraiment beau. »
Pendant ce temps, l’Angleterre se réveille une fois de plus dans la déception, son rêve de titre s’étant évanoui face à l’Espagne. Le pays du football continue sa quête d’un premier titre continental, son dernier grand triomphe remontant à la Coupe du Monde 1966.