L’Équateur a tenu ses promesses et montré l’exemple à suivre pour d’autres pays siégeant à l’ONU en vue de parvenir à un règlement définitif du conflit artificiel concernant le Sahara marocain, que l’Algérie tente de soustraire au Maroc à tout prix pour satisfaire ses visées expansionnistes.
L’Équateur, un pays influent en Amérique latine et disposant d’un siège au Conseil de sécurité de l’ONU, vient de prouver sa nouvelle fidélité sur ce dossier, alors qu’il vient de renouer avec le Royaume en prenant ses distances avec l’Algérie et le Polisario.
Il y a quelques jours à peine, la ministre des Affaires étrangères de ce pays avait annoncé la rupture de toute relation avec les séparatistes, autrefois accueillis dans la capitale au sein d’une prétendue représentation diplomatique, pour prendre un virage à 180 degrés et se ranger aux côtés du Maroc et de son plan d’autonomie proposé en 2007 comme solution au conflit imposé par le voisin.
En joignant le geste à la parole et en vertu de cette posture, la représentation équatorienne au Conseil de sécurité a voté en faveur de la décision de prorogation du mandat de la force onusienne, la Minurso, au Sahara, afin de maintenir la stabilité. Le représentant a justifié ce vote en précisant que son pays a rejeté tous les amendements défendus vainement et avec rage par l’Algérie, qui a subi un échec cinglant lors de la réunion d’hier.
L’Équateur, par sa position sage et éclairée ainsi que sa vision objective de ce conflit et des tensions régionales alimentées par le voisin algérien, ouvre la voie à un changement de paradigme et à une prise de conscience nouvelle dans les pays d’Amérique latine sur la réalité des enjeux dans la région d’Afrique du Nord. Cette position met en avant la primauté du plan d’autonomie, proposé comme seule solution viable et pérenne pour éviter tout risque de déflagration dans cette partie du monde, que les puissances internationales souhaitent épargner à tout prix.
Par Jalil Nouri