L’imam marocain Hassan Iquioussen a été expulsé, ce vendredi 13 janvier, de Belgique vers Casablanca, après avoir reçu un laissez-passer des autorités marocaines.
Cet imam du nord de la France était considéré comme indésirable « sur le sol européen » en raison de ses « propos incitant à la haine et à la discrimination ».
La secrétaire d’État belge à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor, a félicité la « bonne coopération » entre la Belgique et la France concernant cette affaire. Fin juillet, le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin, avait annoncé l’expulsion d’Iquioussen de France, l’accusant de tenir un discours « prosélyte et porteur d’une vision de l’islam contraire aux valeurs de la République ». L’imam avait fui en Belgique francophone où il a été arrêté et placé en centre fermé pour séjour illégal.
Son avocate française Lucie Simon s’est étonnée vendredi soir de la « volte-face » du Maroc, qui avait refusé l’été dernier à la France le laissez-passer consulaire permettant l’éloignement de l’imam dans son pays d’origine. « Je suis surprise de la volte-face des autorités marocaines et j’estime que la vie de M. Iquioussen est en France », a réagi Me Lucie Simon, soulignant que les avocats n’ont pas été informés de la délivrance du document consulaire. « Nous attendons le jugement sur le fond du Tribunal administratif de Paris, si l’arrêté d’expulsion (français) était annulé, la France devra assurer son retour », a-t-elle ajouté.