L’Initiative de la mer Noire, orchestrée par les Nations Unies et la Turquie, permet la reprise des exportations alimentaires et d’engrais biologiques depuis l’Ukraine suite à l’agression russe. Selon des données du Département d’État américain, le Maroc, aux prises avec une sécheresse sévère, est l’un des bénéficiaires de cette action. D’autres nations d’Afrique du Nord, d’Europe et du Moyen-Orient, dont l’Algérie, la Tunisie, la Libye, l’Égypte, le Soudan, l’Espagne, le Portugal, la France et l’Irlande, profitent également de cette initiative.
L’Ukraine, un des plus grands exportateurs de céréales mondiaux, fournit habituellement environ 45 millions de tonnes à l’échelle mondiale chaque année. Les perturbations dans les ports ukrainiens ont entraîné une accumulation de céréales et une hausse des prix des denrées alimentaires à travers le monde.
Le Maroc, confronté à sa pire sécheresse en 40 ans, a dû augmenter ses importations pour compenser le déficit de production locale de céréales. Le ministère marocain de l’Agriculture a révisé à la baisse ses prévisions de production céréalière pour l’année agricole 2022-2023, passant de 75 à 55,1 millions de quintaux. Pour répondre à une demande intérieure globale d’environ 100 millions de quintaux, le Maroc doit importer des céréales, principalement de l’UE et du Canada.