Jamais le football marocain n’a semblé aussi vorace. Depuis quelques mois, la planète ballon rond ne parle que de ces sélections nationales qui enchaînent les exploits, bousculent la hiérarchie et collectionnent trophées et distinctions. Des Lions aux Lionceaux, en passant par les Lionnes, une même obsession traverse les vestiaires : gagner encore, gagner toujours, jusqu’à s’installer durablement au sommet.
Dernier symbole de cette dynamique triomphante : l’AS FAR, qui vient de soulever un deuxième titre continental en venant à bout de l’ASEC Mimosas (2-1) au stade du Canal de Suez à Ismaïlia. Un sacre qui s’ajoute à une moisson déjà impressionnante : Coupe du monde U20, Coupe d’Afrique U17, parcours historiques des A et des A’… Autant de succès qui témoignent d’un renouveau profond, presque d’une résurrection, du football marocain à tous les étages.
La série, prometteuse, ressemble moins à un aboutissement qu’à un point de départ. À chaque titre, l’appétit grandit. Les sélections jeunes voient plus loin, les A rêvent de décrocher enfin ce Graal continental, et les Lionnes veulent s’installer parmi les grandes nations du football féminin. Les encadrants partagent cette ambition sans complexe. L’un d’eux peut déjà, avec modestie, revendiquer une Coupe du monde U20 que peu d’observateurs annonçaient comme possible il y a encore quelques années.
À cette dynamique s’ajoutent deux records retentissants qui ont encore renforcé l’aura du football marocain. Les U17 ont inscrit leur nom dans l’histoire en signant un score jamais vu dans une compétition internationale : une victoire 16–0, démonstration absolue de force et de discipline collective, qui a fait le tour du monde. De leur côté, les Lions de l’Atlas ont atteint la barre exceptionnelle des 18 victoires consécutives, un record mondial toutes sélections confondues, confirmant la stabilité, la cohésion et l’efficacité d’un groupe qui refuse de ralentir. Ces exploits chiffrés traduisent une suprématie sportive rarement observée dans la région et renforcent l’idée que le Maroc est engagé dans un cycle de performance sans précédent.
Derrière ces résultats se cache une stratégie mûrement réfléchie. La Fédération royale marocaine de football a investi sur la durée : détection précoce, formation, encadrement, infrastructures de pointe. Le centre Mohammed VI de football, niché au cœur de la verdure, est aujourd’hui cité comme l’un des complexes les plus modernes au monde. Les joueurs y évoluent dans un environnement hautement professionnel, pensé pour optimiser chaque détail de leur préparation.
Au sommet de cette pyramide, la vision royale joue un rôle déterminant. Le roi Mohammed VI suit de près les performances des différentes sélections, félicite les joueurs, accueille les équipes après chaque exploit. Ce soutien constant a contribué à installer une culture de la gagne et un sentiment de responsabilité nationale chez les internationaux, tous animés par le devoir de faire rayonner le drapeau au-delà des frontières.
Dans les gradins, dans les cafés, sur les réseaux sociaux, un rêve collectif s’exprime sans détour : voir le Maroc régner sur la planète football. Les supporters imaginent déjà une Coupe d’Afrique des Nations soulevée à domicile, puis une participation éclatante au Mondial 2026, avec l’espoir fou d’aller chercher le trophée suprême.
Les Lions et Lionnes de l’Atlas ne sont pas rassasiés. Ils avancent, titre après titre, comme si chaque victoire n’était qu’une étape vers un horizon plus ambitieux. Tant que cette faim restera intacte, le Maroc pourra continuer à croire que l’impossible est, peut-être, à portée de crampons.
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